L'OM jouait dimanche soir au Stade Olympique d'Albertville face à Willem II (5-0). Édito.
Un décor idyllique. Une météo incertaine. Les chalets à flanc de colline sur la gauche, la montagne en face qui englobe les vestiges olympiques, vieux de vingt ans déjà, et dont les premières fissures sont bien visibles. Traces d'un temps que l'on ne maîtrise pas.
Un public bon-enfant, une main courante, une tribune presque pleine, une pelouse trop haute, un speaker qui déroule sa compo en n'oubliant pas de commencer par Alessandrini, dix paires de chaussures orange fluo et sept tout aussi voyantes, mais jaune. En cas de coupure de courant, ça peut servir. Le décor, plus vraiment olympique, est planté.
La défense passe à quatre. Lemina bouge ses adversaires, tandis que Bielsa lui rend la pareille verbalement. Ce nouveau schéma apporte en tout cas quelques garanties en plus défensivement. Ne perdons pas de vue non plus que l'adversité était beaucoup plus faible que lors des deux dernières sorties. Allemands et Portugais avaient un Hollandais dans chaque jambe. Minimum. Mais non garanti.
Comme à son habitude, l'OM marque rapidement, le pied gauche orangé de Thauvin sur coup franc. Imparable. Comme à son habitude, Payet régale et le nouveau meneur touche la barre. Fatal. Imbula, lui, ne se fait pas prier sur un bon centre de la fluo orange de Thauvin. L'autre. Comme à leur habitude, les joueurs baissent de pied physiquement après la pause. Logique. Comme à son habitude, Batshuayi marque et impressionne par la nature de son but, plein de sang froid. Ça interroge. Et comme à son habitude depuis la reprise, l'OM gagne. Avec les formes et la manière. Les repères défensifs en plus.
Les supporters étaient là eux aussi. Évidemment. Chantants leur amour pour ce club qu'est l'OM. 'Crie-le bien fort, use tes cordes vocales' est leur hymne à eux.