Depuis le début de la saison, l'international marocain enchaîne le bon et le moins bon. Face à Rennes, il a une nouvelle fois livré une prestation plus qu'intéressante.
Après plusieurs mois d'absence l'an passé, suite à un contact avec l'ancien défenseur de Monaco, Axel Disasi, Amine Harit a retrouvé cette saison les pelouses de Ligue 1. Cependant, l'international marocain montre de l'irrégularité. Performant face à Rennes, il a également été décevant à de nombreuses reprises en championnat. Parmi les hommes de base de Gennaro Gattuso, le milieu offensif de l'OM devra être plus décisif pour que le club retrouve le haut du classement.
Le détonateur de l'attaque olympienne
Son retour avec l'OM sur la pelouse du Vélodrome a fait chavirer les supporters marseillais. Lors de son entrée en jeu contre le Bayer Leverkusen, en match amical, Amine Harit a eu le droit à une standing ovation. Peu utilisé lors de son arrivée à Marseille par Jorge Sampaoli, alors entraîneur du club, le Marocain a su convaincre et s'imposer au fil de la saison. Des performances qui lui ont d'ailleurs permis d'être définitivement conservé par l'OM à l'été 2022. Signé dans les derniers instants du mercato, ce dernier a rapidement prouvé à son coach, Igor Tudor, qu'il avait les qualités nécessaires pour être titulaire dans cette équipe. Les faits lui ont donné raison. En Ligue des champions, il a été très bon lors de la double confrontation face au Sporting Portugal, remportée aisément par les Marseillais. En championnat, il a également réalisé des performances qui ont tapé dans l'œil du Croate. Malheureusement pour lui et son équipe, il s'est blessé lors du dernier match de Ligue 1 avant la Coupe du monde au Qatar. Éloigné jusqu'à la fin de la saison, il a énormément manqué aux Olympiens. De retour cette année, le joueur de 26 ans a d'abord été décevant sous les ordres de Marcelino. Il a lancé sa saison le 21 septembre dernier face à l'Ajax Amsterdam lors de la première journée de phases de poules de l'Europa League. Il a obtenu ce soir-là la meilleure note, à égalité avec Clauss, de la part du Phocéen avec un 7,5/10. Face aux Néerlandais, les supporters phocéens ont revu le Amine Harit des grands soirs. Double passeur décisif, il a constamment apporté le danger au sein de la défense hollandaise.
Il s'est ensuite mis en évidence face au Havre puis plus récemment contre Rennes. Deux matchs où l'OM s'est imposé. En conférence de presse, son entraîneur actuel, Gennaro Gattuso, a été dithyrambique à son sujet. "C'est un joueur différent. Il pourrait me faire penser à Kaká, mais Kaká avait une foulée qui était différente et ne dribblait pas autant. Ce qui le définit, ce qui le rend unique, c'est vraiment sa première touche. Et il a une vision du jeu qui est digne des plus grands joueurs", a-t-il confié. Une chose est sûre, c'est que lorsque Amine Harit va bien, les Olympiens sont tout de suite plus performants. À lui de montrer davantage de régularité dans ses performances et d'être plus décisif pour aider son équipe à remonter la pente en championnat.
Harit doit se montrer plus décisif
Si son influence dans le jeu marseillais est réelle, son apport statistique est quant à lui moins visible. Un aspect sur lequel le Marocain est conscient qu'il doit progresser. "Je suis passé dans un mood où je préfère faire un match moyen et marquer deux buts plutôt que faire un super match et ne pas avoir été décisif. Je l’ai vécu la saison dernière. Je n’avais pas d’énormes stats mais j’étais bon sur le terrain. Un match, ça passe, deux matches aussi, mais ensuite tu peux être bon, créer les décalages, si tu n’es pas décisif, les gens diront qu’il faut que tu sortes", avait-il confié lors d'un entretien chez nos confrères de l'Équipe. Dans les chiffres, son début de saison reste mitigé. En 19 matchs toutes compétitions confondues, le numéro 11 marseillais a inscrit un seul petit but, sur penalty, et délivré 6 passes décisives. Si l'on dézoome et regardons les statistiques depuis son arrivée à l'OM, il est l'auteur de 7 réalisations et 13 passes décisives en 69 rencontres toutes compétitions confondues. Cela reste donc bien maigre pour un joueur de son talent. Cette saison, il a eu l'opportunité de sauver son équipe, mais c'est dans la finition que ce dernier a péché. Souvenez-vous de son occasion en fin de première période lors de la réception de Lille. Parfaitement servi, Harit manque sa frappe du droit alors qu'il était à bout portant. Même scénario quelques semaines plus tard, à Lens. Trouvé seul au penalty par Renan Lodi, l'ancien Nantais voit son tir s'envoler au-dessus du cadre de Brice Samba. Deux situations qui auraient pu permettre à Marseille d'espérer mieux lors de ces confrontations.
Pour la défense d'Amine Harit, il revient d'une convalescence de plusieurs mois. Une blessure qui, il y a une dizaine d'années, ne pouvait même pas être soignée, si l'on en croit les confidences d'un spécialiste lors d'un reportage réalisé par le club. "Depuis quelques matchs, c'est un peu plus compliqué de répéter les efforts. Le contrecoup est davantage dans la tête. Quand c'est compliqué mentalement, c'est difficile pour les jambes de suivre. L'important pour moi, c'est le collectif. Il y avait beaucoup de fatigue mentale, et sur le terrain, c'est tout de suite plus difficile", a-t-il expliqué en zone mixte. Maintenant placé dans un rôle qu'il affectionne, derrière l'attaquant, il doit prouver sur le terrain que Gennaro Gattuso peut lui donner les clés de l'attaque olympienne.