Igor Tudor l'a compris. Il ne peut plus se passer de Mattéo Guendouzi. Le milieu de terrain international s'est déjà imposé de manière indiscutable.
Igor Tudor a ses hommes de base. Depuis le début de saison, le technicien croate a tenté de nombreuses choses, avec plus ou moins de réussite dans sa gestion d'effectif, mais il a fini par se rendre à la même évidence que Jorge Sampaoli : Mattéo Guendouzi est intouchable !
La seule erreur de Tudor
Hier après-midi, le portier espagnol Pau Lopez était présent en conférence de presse avant le Classique et il a été questionné sur l'importance de Guendouzi dans le groupe. Des propos limpides : "Il aime beaucoup le foot. C'est un joueur différent des autres. C'est un gagnant, il déteste perdre, même à l'entrainement. C'est un joueur important pour nous. L'an dernier il a joué presque 60 matchs, cette saison c'est pareil il joue beaucoup". Pourtant cette saison, Guendouzi n'était pas indispensable dans les grands matchs selon Igor Tudor, qui s'est passé de ses services au coup d'envoi trois fois sur les treize matchs de l'OM. Deux fois logiquement, à Auxerre pour le faire souffler et contre Ajaccio car il était diminué, une fois de façon incroyable, contre Francfort au Vélodrome. Deux défaites et une entrée décisive à Auxerre. Igor Tudor doit encore se demander pourquoi il n'a pas fait jouer son leader du milieu dans le premier match de C1 à domicile. La seule erreur majeure et flagrante du coach marseillais dans ses choix depuis son arrivée.
Le patron, c'est Guendouzi !
Le premier réflexe du technicien croate cette saison a été d'inventer un rôle à Guendouzi pour équilibrer son équipe. Il l'a expliqué avant le match aller contre le Sporting : "si Guendouzi joue plus bas, l'équipe est moins équilibrée, mais plus offensive, s'il joue plus haut, on est plus équilibrés, mais moins offensifs". Pour ce match, il choisira la paire Guendouzi-Rongier, jouant l'attaque en intégrant Cengiz Under. Pour le retour, il placera l'international français plus haut, pour lui permettre de glisser plus bas par séquences pour faire un milieu à trois. Deux choix payants. Grâce à Tudor, mais aussi beaucoup grâce à Guendouzi lui-même. Taulier du milieu, patron du pressing, maître de l'intensité, il a clairement réussi son adaptation au style Tudor, et ils sont peu nombreux à être aussi bons avec le nouveau coach qu'avec l'ancien. Ce n'est pas un hasard. Il incarne le projet de jeu. Il incarne les valeurs de l'OM. Demain, à Paris, on peut être certains que l'ancien Gunner sera le premier nom qu'inscrira Tudor dans sa composition d'équipe. Mais à quel poste et avec qui ?