OM : Gattuso et son effectif qui bat de l'aile !

Comment penser que l'OM va réussir à se relever si Gennaro Gattuso insiste sur son 4-3-3 sans aucun ailier performant ? Depuis quelques semaines, le bruit court selon lequel le technicien italien piaffe d'impatience de rejouer dans un système à quatre défenseurs. Pourtant, pour y arriver, le club olympien devra utiliser deux ailiers. Et on a déjà du mal à en voir un qui puisse s'imposer !

Comment l'OM peut-il se reconstruire en 4-3-3 ?

Voilà deux matchs que Gennaro Gattuso a remis en place son 4-3-3. De façon forcée contre Monaco, à cause de la suspension de Samuel Gigot, et de façon choisie à Lyon. Une décision d'autant plus surprenante qu'il y a quelques semaines, les Olympiens ont sorti leur meilleur match de championnat de la saison contre cette même équipe lyonnaise avec un 3-5-2 qui avait tout bien fait ce soir de décembre au Vélodrome. Monaco, puis Lyon, deux matchs catastrophiques dans le jeu qui ont mis à mal la suite de la saison. Comment l'OM peut-il se reconstruire dans ce système ? Oui, le club dispose de ce qu'il faut en défense et au milieu de terrain pour penser que c'est une idée viable. Mais le problème vient davantage des ailes, où aucun candidat crédible ne se dégage.

Sarr, Henrique, Ndiaye... c'est très léger !

Les options sont nombreuses mais elles ne sont pas qualitatives depuis le début de la saison. Ismaïla Sarr est sur courant alternatif. Bon sous Marcelino, il n'a finalement réussi à se montrer que contre l'Ajax depuis l'arrivée de Gattuso. Un joueur frustrant et pour l'instant trop peu régulier pour qu'on puisse vraiment compter sur lui. Il y a bien Luis Henrique. Le Brésilien a été bon contre Monaco, mais les hommes du Rocher, à dix, défendaient un peu n'importe comment en lui laissant beaucoup d'espaces. Sa copie à Lyon a ramené tout le monde sur terre. Un match où il n'a strictement rien réussi, comme la plupart de ses matchs sous le maillot de l'OM. Iliman Ndiaye, pour sa part, a été plutôt bon sur les deux matchs avant la CAN, dans un... 3-5-2. Le Sénégalais, qui semble toujours bloqué mentalement, continue d'avoir besoin de nombreuses touches de balle avant de tenter de créer quelque chose. Ce qu'il ne parvient presque jamais à faire. Le plus gros achat du mercato estival tarde à justifier son investissement et son capital sympathie s'amenuise.

Correa, Harit, Aubameyang... des alternatives douteuses

D'autres joueurs ont aussi eu leur chance à ce poste. Joaquin Correa n'a pas réussi à sortir le moindre match référence, faisant preuve d'une désinvolture incroyable à chacune de ses sorties. Il n'y a tout simplement rien à mettre en avant le concernant à part deux ou trois déviations en six mois. Performant au tout début de l'ère Gattuso, Amine Harit a du mal à enchaîner. Le Marocain est d'ailleurs très peu convaincant quand il s'agit d'évoluer sur un côté. Enfin, si Pierre-Emerick Aubameyang n'a rien contre le fait de jouer sur un côté, il y a un vrai doute sur sa capacité à le faire de façon cohérente. Une équation presque insoluble qui rend aussi le choix de repasser à quatre derrière très compliqué.

Gattuso : "Pas une question de système"

À Lyon, après la défaite, Gennaro Gattuso n'avait d'ailleurs pas voulu entrer dans le débat tactique : "Je ne pense pas que ce soit une question de système. Ce soir, on a joué avec un arrière droit à vocation un peu plus défensive. Le problème, depuis que je suis arrivé, c'est que ça se joue la plupart du temps sur des détails. Si on avait obtenu le point du match nul ce soir, je pense que personne n'aurait rien eu à redire. On a souffert en première période, mais on a créé davantage de danger en seconde période et on a été meilleurs. Ce n'est pas une question tactique, mais ça se joue sur des détails selon moi". Le niveau plus que moyen de tous les ailiers cette saison, c'est tout sauf un détail. Les prochains choix de Gennaro Gattuso seront scrutés de près...