OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille

Rejoignez notre communauté

pour profiter de vos avantages

Thème d'affichage
Saison

OM : faut-il s'alarmer ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 11/01/2015 à 07:00

OM : faut-il s'alarmer ?OM : faut-il s'alarmer ?

"Je ne veux pas critiquer Bielsa. Vous le savez, je suis un fan de la première heure. Mais..." Vous avez forcément entendu cette phrase si vous ne l'avez pas vous-même prononcé. Depuis vendredi soir, dans ces mots ou avec d'autres, l'idée a gagné de très nombreux adeptes. L'Argentin a une nouvelle fois étonné par son entêtement, lui qui a reconduit sa défense à trois, ne proposant ainsi aucune alternative à Giannelli Imbula que de tomber dans le piège de Rolland Courbis, qui a laissé la défense marseillaise tranquille sur le pressing, pour mieux demander à ses joueurs d'aller à plusieurs sur le longiligne milieu de terrain. Bielsa a également sorti Brice Dja Djédjé à dix minutes de la fin du match, alors que l'Ivoirien était le meilleur joueur de l'OM sur la pelouse. Parce qu'il voulait le préserver en pensant au suivant ou, plus probable, parce que l'arrière droit n'avait pas assuré ses arrières après une montée ? Les critiques sont cependant vite mesurées. Évidemment. Après tout, l'OM est toujours dans la course au titre et que l'union est là aussi de mise, avec une formation qui vient de donner du bonheur pendant quatre mois. La sonnette d'alarme peut pourtant être tirée sans mal. Pourquoi ? Pas parce que l'équipe a perdu 2-1 à Montpellier, mais parce qu'elle a rendu vendredi soir au stade de la Mosson sa pire copie de l'exercice. Le pressing à la perte du ballon, mais également les appels des éléments offensifs, les fausses pistes, les solutions supplémentaires pour le porteur du ballon, notamment au moment de la relance, les combinaisons dans les couloirs : tout a disparu.

Souviens-toi l'été dernier

Après le match, plusieurs joueurs ont exprimé leur inquiétude face à la reconduction de ce schéma, où Imbula est esseulé. Pourtant, l'intéressé avait pris le soin de contrer ces critiques à la mi-temps du match : "Il faut arrêter de se réfugier derrière la tactique, si on n'y arrive pas, c'est à cause de l'engagement". En vrai, l'inquiétude des joueurs, mais aussi des supporters, rappelle un autre moment dans la saison phocéenne : la défaite à l'aller contre cette même équipe de Montpellier ! Pour la première au Vélodrome, à la mi-août, l'OM avait également montré un visage très inquiétant, le contenu avait été d'une extrême légèreté, et Bielsa avait innové dans le coaching, offrant ses premières minutes en Ligue 1 à Jérémie Porsan. Dans les coursives du Vélodrome, alors que la peinture était encore fraîche, certains joueurs ironisaient en privé sur les entraînements "révolutionnaires" de leur entraîneur argentin. La suite, c'est huit victoires d'affilée en Ligue 1, et un coach vite devenu intouchable et incontournable.

Bielsa veut-il du sang neuf au mercato ?

Bis repetita ? Il y a de quoi y croire, car le calendrier reste le même. Avant de rencontrer Lyon à la mi-mars, l'OM va ainsi recevoir Guingamp, Evian TG, Reims et Caen et se déplacer à Nice, Rennes, Saint-Étienne et Toulouse. Des matchs abordables, parfaits pour relancer la machine. Sauf que ces matchs ne sont pas gagnés d'avance. Loin de là, comme toujours. Et si l'OM avait su se décoincer avec un large succès contre Nice au Vél', les points dans les matchs à venir ne sont pas acquis, alors que la perspective d'une lutte serrée pour le titre avec Paris et Lyon pourrait bloquer certains éléments. "Le classement ne doit pas être une pression, plutôt un stimulant, c'est comme ça que ça doit marcher" assurait Bielsa à l'issue de la rencontre vendredi soir. Lors de sa conférence de presse, l'Argentin a fait passer ses messages. Déjà, qu'il ne faisait pas de complexe contre Courbis. "Sur les deux matchs contre eux, on aurait pu obtenir d'autres résultats". Mais, surtout, qu'il s'attendait peut-être à des renforts au mercato. Lorsqu'un journaliste lui a fait remarquer que les entrées d'Omrani et Boutobba sont le symbole de son manque de solutions sur le banc, avant d'embrayer sur le mercato, il se contente d'un laconique "ça ne dépend pas de moi". Pression sur sa direction ? Il aurait pu profiter de l'occasion pour défendre ses deux jeunes éléments. Toutes les composantes du club ont en tout cas du temps pour proposer un nouveau visage, avec la réception de Guingamp, le dimanche 18 janvier prochain.

> À retrouver en vidéo, la réponse laconique de Marcelo Bielsa sur d'éventuels besoins au mercato.