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Saison

OM : et si on faisait confiance aux jeunes pour remplacer Carboni ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 13/10/2024 à 12:00

OM : et si on faisait confiance aux jeunes pour remplacer Carboni ?OM : et si on faisait confiance aux jeunes pour remplacer Carboni ?

Il n'y a peut-être pas besoin de faire des folies au mercato d'hiver.

Blessé avec sa sélection, la blessure de Valentin Carboni est vécue comme un coup de poignard. Ce n'est pas comme si le meneur argentin était vraiment en odeur de sainteté à Marseille après sa première titularisation ratée contre Angers (très discret, rapidement à contre-emploi après l'expulsion de Maupay en pivot-remiseur, il a été sorti à la pause). Mais cela fait tout de même le septième joueur blessé dans l'effectif depuis le début de saison (Balerdi, Bamo Méïté, Quentin Merlin, Ismaël Koné, Faris Moumbagna ainsi que Valentin Rongier, touché au mollet après son retour). Pas mal alors que ce n'est que le troisième mois de compétition. Pour autant, cela fait naître un vent de folie et d'espoir chez certains supporters. Après tout, avec ces dirigeants, tout est permis en matière de mercato, ou du moins, puisqu'il est possible d'aller piocher dans des boutiques où l'on ne pensait même pas pouvoir passer la sécurité à l'entrée, pourquoi ne pas se dire que l'Argentin, qui peut retrouver l'Inter Milan plus tôt que prévu pour poursuivre sa rééducation en Lombardie, sera remplacé par Paul Pogba au mercato d'hiver, ou un autre coup tout aussi ronflant ? C'est que, sur ce point, l'opportunité Adrien Rabiot a tellement épaté... Mais il y a fort à parier que les mêmes qui rêvent de relancer "la Pioche" peu importe le temps que ça prendra alors qu'il reste sur des années sans jouer au haut niveau, sont ceux qui, au mois de mai dernier, se plaignaient de ne pas voir l'OM de Longoria faire une place dans l'effectif aux minots qui sont allés chercher la coupe Gambardella au stade de France. Et si c'était le moment d'être cohérent ?

Au moment de lancer le mercato, le président de l'OM avait annoncé la couleur : c'est une saison sans coupe d'Europe, il est donc raisonnable de tabler sur un effectif de 18 joueurs de champ, plus les jeunes. De quoi leur offrir des perspectives de temps de jeu raisonnables, de quoi aussi faciliter le travail de Roberto De Zerbi, qui n'a pas trop de pros à écarter en fin de semaine au moment de faire son groupe pour le match. Finalement, l'effectif phocéen a quelques kilos en trop. Après 7 journées, en fonction des appelés par le technicien italien, il y a plutôt de quoi se dire que l'OM tourne avec un effectif entièrement doublé. On pourrait donc avoir un onze type (Rulli - Murillo, Balerdi, Brassier, Q. Merlin - Højbjerg, Rabiot - Greenwood, Harit, L. Henrique - Wahi) et un onze bis (De Lange - Lirola, B. Méïté, Cornelius, U. Garcia - Rongier, Kondogbia - Carboni, I. Koné, Rowe - Maupay). Et encore, il convient de compter trois éléments pros, qui ne sont plus vraiment à considérer dans les jeunes pousses mais qui ne semblent plus dans les plans : il s'agit d'Emran Soglo (19 ans), Bilal Nadir (20 ans) et François-Régis Mughe (20 ans). Sans parler de Chancel Mbemba, dans un des placards du loft de la Commanderie.

Cela pourrait donc être une bonne idée d'attribuer la place dans l'effectif que va malencontreusement libérer Carboni à un Enzo Sternal (17 ans), Keyliane Abdallah (18 ans) ou Darryl Bakola (16 ans), en alternance même pourquoi pas, en fonction de comment Roberto De Zerbi veut ajuster son effectif. Ce n'est pas pour le symbole, lancer des jeunes pour lancer des jeunes. L'exemple de Mughe, titulaire avec Marcelino contre Toulouse il y a un an dans une équipe qui ne tournait pas, ce n'est ni fait ni à faire. Mais s'appuyer sur un Sternal quand l'équipe titulaire régale, pour faire souffler un titulaire mais le laisser sur le terrain encadré par d'autres tauliers, c'est plus qu'une bonne idée. Le virevoltant ailier peut se jauger face aux défenseurs de Ligue 1 sans pression. Un peu à l'image de sa rentrée contre Brest : 12 minutes alors que le score était déjà de 5-1. Au final, il n'avait rien fait de notable, s'empalant même sur un défenseur lors d'une occasion de contre. Et alors ? C'est comme ça que l'on apprend, que l'on devient un Eliesse Ben Seghir ou un Akliouche, aujourd'hui incontournables à Monaco, le leader de Ligue 1, mais qui n'ont pas crevé l'écran à leur première apparition. Et rappelons-le, on parle de prendre la place d'un Carboni... jusque-là 19e temps de jeu de l'effectif.