OM : et si Deschamps avait montré la voie à Villas-Boas ?

Après la dernière victoire phocéenne à Strasbourg (0-1), André Villas-Boas a animé l'après-match dans les médias. Quelques heures après le show, de nombreux observateurs se demandaient si l'entraîneur de l'OM s'était inspiré de son mentor d'autrefois, José Mourinho, pour faire parler de lui plutôt que de son groupe, afin de le protéger. Pour autant, le technicien portugais n'était pas dupe, ni heureux, du niveau de jeu pratiqué par ses joueurs. Il ne faut donc pas croire que l'entraîneur de l'OM se contente de regarder le classement de Ligue 1 pour se persuader qu'il a bien travaillé. Il sait qu'il doit encore trouver la bonne formule avec son effectif et que ce n'est pas encore le cas. Pendant cette trêve, un match a été organisé contre la réserve. L'équipe une évoluait à trois derrière. Une indication sur l'avenir ? Peut-être pas à prendre au pied de la lettre, notamment avec les absences des latéraux. Mais instructif notamment pour Michaël Cuisance, positionné dans le couloir gauche. Surtout que dans le même temps, Didier Deschamps a ressorti au Portugal le schéma qui a fait sa gloire en 2018 avec l'équipe de France. Tiens, et si ça pouvait coller à l'OM ?

Gueye dans le rôle de Pogba, Cuisance comme Matuidi ?

A Lisbonne, les Bleus ont donc renoué avec le 4-4-2 hybride de la Russie. Un losange asymétrique. Il y a bien une sentinelle, mais le milieu relayeur droit, lui, reste assez proche, avec pour mission d'alimenter ceux de devant en ballon, donc avec un jeu très vertical. De l'autre côté, il n'y a pas de relayeur mais carrément un milieu gauche, qui prend tout le couloir, ce qui avait été la mission de Blaise Matuidi il y a deux ans. Pourquoi ? Parce qu'il y a ensuite un meneur de jeu, un ailier droit et un avant-centre. Une formule qui convenait aux caractéristiques du groupe il y a deux ans (Giroud, MBappé, Griezmann, Pogba...) et ce samedi (Rabiot, Kanté, Martial, Coman). A l'OM, ça donnerait quoi ? Boubacar Kamara en sentinelle, Pape Gueye dans le rôle de Paul Pogba, Michaël Cuisance dans celui de Matuidi, Payet en 10, Thauvin à droite, là où il est le plus à l'aise et donc Benedetto devant.

Les deux victimes de cette redistribution seraient Valentin Rongier et Morgan Sanson. Mais encore, c'est relatif, car dans cette configuration, une rotation peut s'effectuer à trois pour deux postes. Rongier peut en effet tout à fait couvrir les positions de Kamara et Gueye alors que Sanson peut être une alternative à Cuisance et Payet. Cette formule a le mérite de s'appuyer sur ce qui a le mieux marché cette saison (le 4-4-2 losange contre Bordeaux), tout en y intégrant Dimitri Payet. Payet ET Cuisance, ce serait donc possible pour répondre à la partie d'un Talk récent que vous pouvez retrouver en vidéo, sans pour autant sacrifier Thauvin ou un avant-centre de métier. Plus qu'une histoire de schéma, sur lequel le coach de l'OM n'a plus forcément envie de s'exprimer, cela relève avant tout de la complémentarité d'un secteur tout entier. Reste le paramètre de l'équilibre global à ne pas négliger.