OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille

Rejoignez notre communauté

pour profiter de vos avantages

Thème d'affichage
Saison

OM : est-il possible pour De Zerbi d'avoir un plan B ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 06/10/2024 à 01:00

OM : est-il possible pour De Zerbi d'avoir un plan B ?OM : est-il possible pour De Zerbi d'avoir un plan B ?

L’OM a réalisé un mercato ambitieux et débuté la saison en fanfare, mais les derniers résultats, notamment le nul contre Angers, suscitent des interrogations sur l’approche tactique de Roberto De Zerbi. Malgré un effectif solide, l’équipe semble manquer de rythme et de créativité. Le coach devra-t-il ajuster ses plans pour relancer la dynamique avant des matchs importants contre Montpellier et Paris​ ?

Avant de commencer à développer cette question, il est préférable de préciser qu'il ne faut pas jeter à la mer toutes les bonnes choses qui sont arrivées à l'OM depuis la fin de la saison dernière. Il y a eu un mercato XXL avec des joueurs très importants (Greenwood, Rulli, Højbjerg, Rabiot), l'arrivée d'un coach très demandé en Europe (Roberto De Zerbi) et un départ canon en championnat. Mais les deux derniers matchs amènent forcément des questions, surtout celui contre Angers, où l'OM s'est montré incapable de déborder l'une des plus faibles équipes de Ligue 1, qui plus est à domicile. Dans son approche tactique, Roberto De Zerbi devrait-il avoir un plan B ?

La théorie de la méforme

Avant d'ouvrir de nouvelles perspectives, la parole est à la défense et au technicien italien qui a justifié la contre-performance de vendredi par deux facteurs. Le premier, c'est le manque d'efficacité aux abords de la surface angevine et la méforme de certains joueurs importants : "Dans un premier temps, à 11 contre 11, nous sommes souvent arrivés sur la ligne des 20 derniers mètres. Nous avons souvent trouvé Luis Henrique et Mason Greenwood. Ce qui nous a manqué, c'est ce tir cadré, cette passe pour entrer dans les 20 derniers mètres. Après, certains joueurs importants de l'équipe n'étaient peut-être pas dans leur meilleure forme ce soir, comme justement Luis Henrique, Greenwood ou Højbjerg, qui n'étaient pas forcément dans la meilleure condition physique. Ils auraient pu être plus précis au niveau de certaines passes, surtout les premières passes. Mais je pense que nous aurions quand même dû gagner."

"Ce que je n'aime pas, ce sont les erreurs liées à la peur ou au manque de courage."

Le coach évoque aussi un scénario cruel, qui a pu faire déjouer son équipe : "Il y a eu des moments dans ce match où les choses auraient pu tourner différemment. Quand on voit qu'on arrive à marquer un but et qu'ensuite il y a tout de suite ce coup franc égalisateur, puis le 2-1 qui est annulé à cause d'une main… Je pense qu'il faut faire les choses avec encore plus de caractère. Mais ça ne se fait pas non plus en un claquement de doigts", concède-t-il finalement. Mais sa réponse la plus intéressante est peut-être celle sur Ulisses Garcia, lorsqu'on lui demande s'il est content du match du Suisse : "Ce que j'apprécie chez lui, c'est qu'il joue avec courage, avec personnalité. Il peut lui arriver de faire des erreurs, mais ce sont des erreurs positives et courageuses. Ce que je n'aime pas, ce sont les erreurs liées à la peur ou au manque de courage."

Stérilité et léthargie

C'est peut-être le sujet principal, car l'OM de vendredi soir était un OM prudent, loin d'avoir envie ou de parvenir à renverser la table. Un OM très appliqué tactiquement, avec des relations techniques lentes entre les trois relanceurs, positionnés très proches les uns des autres. Le ballon a circulé beaucoup trop lentement entre Cornélius, Balerdi et Kondogbia. Un jeu de position voulu par Roberto De Zerbi, mais qui a finalement été déjoué par la densité angevine dans l'axe, obligeant l'OM à passer par Garcia et Murillo, ces derniers étant finalement esseulés et poussés à repartir vers l'arrière pour ne pas perdre le ballon. Un schéma qui s'est énormément répété, comme à Strasbourg. Le duo Harit-Wahi y avait été mangé, tout comme le duo Carboni-Maupay lors de la première demi-heure. Si l'on ajoute à cela des matchs manqués par Luis Henrique et Mason Greenwood, la lenteur du duo Højbjerg-Kondogbia dans la prise de risques, cela donne un OM léthargique et peu inspiré.

Un tiki-taka dépourvu de verticalité et d'audace

La question est-elle finalement un problème d'approche tactique ou d'approche mentale ? Cette extrême prudence n'est pas sans rappeler certains moments désagréables, au Vélodrome, de la saison passée sous les ordres de Jorge Sampaoli, avec un tiki-taka dépourvu de verticalité. Proposer cette stratégie conservatrice en misant sur la création lente de brèches à exploiter peut s'entendre contre les grosses formations de notre élite comme Monaco ou Paris, elle peut s'entendre lorsque l'adversaire vient vous chercher au pressing comme à Toulouse ou à Brest, mais quand ça ne fonctionne pas, comme à Strasbourg ou contre Angers, ne faudrait-il pas adopter une approche plus intense en prenant plus de risques dans la transmission du ballon, quitte à le perdre et à devoir exercer un pressing important ? C'est d'ailleurs un peu sur ce type de décisions que l'OM a forcé le verrou vendredi soir avec plusieurs récupérations hautes consécutives. Une approche plus directe ne devrait-elle pas pouvoir exister dans la manche de Roberto De Zerbi ? Ce jeu plus insouciant qui avait permis de ramener les trois points de Brest, quand la méthode n'avait pas encore été totalement assimilée.

15 jours pour préparer Montpellier

Mais peut-être n'est-ce finalement qu'un problème d'individualités, comme le développait Roberto De Zerbi. Pour en juger, il faudra plus que sept matchs. En attendant, il faudra éviter de perdre de nouveau des points "faciles" à la maison si le club marseillais veut prétendre à quelque chose d'important en fin de saison. Il reste 15 jours avant le déplacement à Montpellier, qui précèdera la réception de Paris. À Roberto De Zerbi de réenchanter le rêve marseillais, car comme il le dit : "Les supporters doivent rêver, et nous aussi. Cela ne veut pas dire qu'il faut être présomptueux. C'est en rêvant qu'on arrivera là où on veut arriver."