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Saison

OM : droit au mur !

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 19/10/2015 à 07:00

OM : droit au mur !OM : droit au mur !

Certains parlaient de la purge du dimanche soir, de bouillie, de torpeur, d'ennui et toutes sortes de qualificatifs désagréables au sortir du Vélodrome. C'était il y a deux ans, lorsqu'Elie Baup puis José Anigo conduisaient cette équipe incapable d'offrir une once de plaisir aux supporters. À force de quitter le stade à cinq, puis dix minutes de la fin, ces derniers avaient fini par ne plus venir du tout. Un phénomène de désertification assez inédit dans l'histoire récente de l'OM, et qui avait fini par faire réagir les dirigeants. Il fallait enrayer la chute et Vincent Labrune avait envoyé un signal fort en bouleversant tout le secteur sportif pour faire place à un fou génial pour certains, à un escroc pour d'autres, mais en tout cas à une nouvelle philosophie que l'on pouvait qualifier de radicale, voire de révolutionnaire.

Zapata s'étant fait la belle, et sa révolution avec, l'OM semble être retombé dans son concept original de "transition permanente". Un nouvel entraîneur, étranger forcément, est arrivé - le 24ème de l'ère Louis-Dreyfus - sans que l'on connaisse vraiment ses états de services. Beaucoup de joueurs sont partis, et non des moindres, et d'autres ont débarqué en grand nombre. Là aussi, on se gratte la tête pour trouver un début de cohérence dans la plupart de ces choix. Certains ne jouaient plus depuis des mois, pour ne pas dire des années, et d'autres sont prêtés et rentreront au bercail à la fin de la saison, ce qui en dit long sur leur degrés d'implication.
Evidemment, la vérité en football est une notion très relative, et bien malin celui qui aurait pu prévoir un tel fiasco, mais il faut quand même reconnaître que tous les signaux envoyés ne semblaient pas indiquer la bonne direction. Avec neuf points en dix matches, l'OM en prend une très mauvaise. Jusqu'à la relégation ? N'exagérons rien, le nouveau système de descente ainsi que la faiblesse de certains effectifs devraient nous épargner ça. Mais les plus anciens ne manqueront pas de rappeler cette saison 79-80, attaquée avec une pléiade d'internationaux dont Marius Trésor, Didier Six, Marc Berdoll et bien d'autres. Durant des mois, on regardait l'équipe accumuler les contre-performances en se disant que la qualité des joueurs allait bien finir par faire la différence. Résultat, l'OM et ses stars se sont retrouvés dans le seau. Bernard Bosquier, directeur sportif à l'époque, se souvient : "On avait des supers joueurs, mais on a peut-être cru que cela suffisait. On a attaqué par une victoire à la maison, puis on a perdu à Paris, face à St-Etienne et on a pris une grosse claque à Nancy. Les défaites se sont enchaînées sans que les joueurs ne parviennent à réagir, tout internationaux qu'ils étaient. Les entraîneurs (Jules Zvunka puis Jean Robin) n'ont pas su provoquer de révolte chez eux et on est descendu. Je ne ferai pas de comparaisons avec l'équipe de cette saison, mais tout cela semble manquer de personnalité".

Manque de personnalité, absence de projet... les diagnostics ne manquent pas et c'est à Michel d'administrer le traitement. Car si, au final, la décision se fera dans les pieds des joueurs, c'est à lui de montrer la direction et de redorer le blason du club. Pour l'instant, c'est "Droit au mur".