OM : des regrets sur l'utilisation d'Amine Harit ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 02/03/2022 à 16:30
Amine Harit n'a pas vraiment les faveurs de son coach, Jorge Sampaoli. Injuste ? A la fin de l'article, donnez votre avis.
Selon L'Equipe, Amine Harit aurait compris que son prêt à l'OM serait sans lendemain. Le milieu de terrain a du mal, de fait, à se sentir dans le projet. Avec un temps de jeu famélique sur les deux derniers mois, l'international Marocain serait un des éléments laissés sur le bord de la route par Jorge Sampaoli, à l'approche du sprint final. Dans l'émission Virage Marseille, Florent Germain disait d'ailleurs : "Les Harit, les Alvaro, il y avait des fenêtres pour les relancer. C'est bien dans le sprint final que tout le monde soit concerné et là je pense que ce n'est pas le cas". Effectivement, la situation du joueur formé au FC Nantes est peu enviable. Mais est-ce vraiment du fait de Sampaoli où ne retrouve-t-on pas ça finalement dans tous les effectifs de clubs de foot pro, car il n'y a finalement que 11 places disponibles sur le terrain alors que le groupe comporte au moins deux fois plus d'éléments ? Concernant Harit, il y a peut-être eu un tournant et ce n'est pas faute d'avoir prévenu.
Le tournant de Bordeaux
Le 7 janvier dernier, l'OM doit affronter Bordeaux au Matmut Atlantique. La Covid a frappé l'effectif bordelais mais également les rangs phocéens : Mandanda, Rongier, Alvaro, Gerson et Milik ne peuvent pas jouer alors que Pape Gueye et Cheikh Bamba Dieng sont à la CAN. Jorge Sampaoli aligne donc Harit dans son onze de départ et dans des conditions idéales : avec Boubacar Kamara derrière lui, Mattéo Guendouzi, Under à droite, Luis Henrique pour bien prendre le couloir à gauche et Dimitri Payet en faux numéro 9. Une chance comme il s'en présente rarement pour le joueur de montrer toute l'étendue de son talent, face à un Bordeaux décimé et en manque de condition, qui ne fera donc pas trop de zèle dans tout ce qui est pressing. A celui qui a été recruté pour être la doublure de Dimitri Payet de prouver que sa technique et sa capacité d'élimination peuvent être une arme en plus de manière permanente dans cette équipe de l'OM. Las ! Si les Marseillais s'imposent grâce à une réalisation d'Under, s'il est émerveillé par l'accueil des supporters dans la nuit à Marignane sur le chemin du retour, Amine Harit fait partie des joueurs les moins bien notés après Bordeaux-OM. Il y avait une chance, il ne l'a pas saisi. Fin janvier, une consultation vous était proposée sur le Phocéen au sujet de son avenir. Près de 8000 participants, pour une tendance qui ne vire pas à l'enthousiasme.
L'exemple de l'entrée de Bakambu
Depuis ce match à Bordeaux, l'OM a disputé 11 rencontres. Amine Harit est rentré cinq fois pour un temps de jeu total de 35 minutes. Cela ne fait donc que 4% de temps de jeu sur la période. Et encore. Lorsqu'il rentre, il s'agit plus de tenir, de subir, que de se déployer pour permettre à un élément offensif comme lui de s'illustrer. C'était le cas là où il a le plus joué, à Lyon le 1er février, où il était entré "dès" la 70e. Alors oui, on peut toujours se dire que la situation d'Harit est injuste et scruter les éléments qui sont devant lui dans la hiérarchie sans le mériter forcément. Mais il serait malhonnête de tout mettre sur le dos de Jorge Sampaoli et de sa gestion alors que le joueur n'a pas saisi une chance à Bordeaux que d'autres n'ont pas eu. Surtout que, finalement, tout le monde semblait d'accord avec ça. Reste que la saison n'est pas terminée. A Harit de s'accrocher et de croire en son étoile. Après tout, à Lens, Cédric Bakambu n'avait pas eu besoin de beaucoup de temps pour s'illustrer...