OM : De Zerbi a-t-il trouvé la formule gagnante ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 24/12/2024 à 08:20
Voici la revue de presse de ce mardi 24 décembre.
L’ère des certitudes
Rien de tel qu’une promenade de santé à Geoffroy-Guichard pour affirmer ses convictions. Dimanche, l’Olympique de Marseille a aisément disposé de l’équipe U20 de Saint-Étienne (4-0) en 32es de finale de la Coupe de France. Un match qui ressemblait davantage à une session d’entraînement grandeur nature qu’à un véritable défi. Le piston gauche Quentin Merlin s’en félicite : "On s’est rendu le match facile en pressant haut. Même avant l’expulsion de leur attaquant, on maîtrisait le jeu. C’est ce qu’on veut faire au quotidien, et là, c’était très bien fait." Ces victoires face à l’ASSE, déjà battue deux semaines plus tôt en championnat (2-0), illustrent une équipe marseillaise en montée en puissance. Mais le nul face à Lille (1-1), le 14 décembre, a mis en lumière les ajustements encore nécessaires, notamment défensivement. L’entraîneur Roberto De Zerbi semble néanmoins avoir trouvé la formule idéale avec un 3-4-2-1 optimisé. "Je pense qu’on a toutes les composantes nécessaires pour avoir l’équipe qui commande le jeu, qui le contrôle", a-t-il déclaré, louant les apports de Kondogbia en défense et de Rongier au milieu pour stabiliser l’ensemble. Côté offensif, Adrien Rabiot et Luis Henrique montent en régime, compensant une légère baisse d’influence de Mason Greenwood. Les avant-centres, Neal Maupay et Elye Wahi, doivent encore hausser leur efficacité, mais Maupay se distingue par sa justesse dans les combinaisons. De Zerbi, maître de la narration et du contrôle, voit son projet progresser de manière linéaire : avec 30 points en 15 journées, l’OM semble bien armé pour s’imposer durablement en haut de tableau.
Rabiot, portrait d'un homme libre
Arrivé sous une nuée de chants, de fumigènes et de supporters à Marignane, Adrien Rabiot suscite autant de fascination que de controverses. Longtemps catalogué comme talentueux mais capricieux, le milieu marseillais semble avoir trouvé la sérénité à l’OM, loin des polémiques qui ont marqué ses débuts. Né à Saint-Maurice, dans le Val-de-Marne, Rabiot a grandi dans un environnement modeste à Créteil, où son talent éclate très tôt. Ses éducateurs de l’USCL se souviennent d’un jeune prodige balle au pied, déjà au-dessus du lot. Mais son parcours est jalonné de décisions atypiques, souvent dictées par sa mère Véronique, omniprésente. Dès 15 ans, il rejoint Manchester City, un choix audacieux mais éphémère. Après un passage par Pau, il revient finalement au PSG en 2010, un retour qui marque le début d’une ascension contrastée. Formé au PSG, Rabiot alterne coups d’éclat et tensions. Mis au placard pour son refus de prolonger, il devient un pion clé sous Laurent Blanc avant de s’attirer les foudres de Didier Deschamps en refusant son rôle de réserviste pour le Mondial 2018. Ces épisodes ternissent son image, mais il ne cesse de progresser. Transféré à la Juventus en 2019, il se mue en cadre, gagnant en maturité tout en conservant son style élégant et sa personnalité affirmée. À Marseille, Rabiot retrouve un environnement où sa polyvalence brille dans le 3-4-2-1 de Roberto De Zerbi. Évoluant avec assurance, il conjugue sérénité et efficacité, devenant un élément clé du collectif. Si les critiques le suivent, elles semblent s’atténuer à mesure qu’il prouve sa valeur. De joueur incompris, il s’impose comme un leader, pleinement épanoui loin de son Île-de-France natale.