OM : cherche efficacité devant de toute urgence

Il fallait gagner, il fallait marquer un but de plus que l'adversaire relégable pour passer une trêve au chaud, sur le podium de la Ligue 1. Ca n'est donc pas le cas avec ce match nul de l'OM contre Metz (0-0). C'est la cinquième fois cette saison que les Marseillais terminent un match avec ce score. Il y en a eu deux en coupe d'Europe (Galatasaray et à Rome) et donc trois en championnat. Sur tous les matchs de Ligue 1 depuis le début de saison, l'OM détient 50% des matchs nuls et vierges (à Angers, contre Paris et donc contre Metz). Les trois autres concernent le Stade de Reims, pour situer. Alors c'est logique, quand on est supporter et qu'on a poussé son équipe jusqu'au bout du temps additionnel, ou que l'on était sur le terrain comme Mattéo Guendouzi, d'être frustré par l'attitude des Messins, qui ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour casser le rythme du jeu. Mais une fois que la pression du match redescend, il faut se rendre à l'évidence : offensivement, c'était un très petit OM.

Et pourtant, Payet était à un très bon niveau

Ce n'est pas forcément qu'un problème d'animation mais aussi d'effectif. Et cela renvoie forcément aux derniers instants du mercato, lorsque Pablo Longoria cherchait une doublure en attaque, mais que, faute de départ, il a dû se résoudre à faire venir Amine Harit. L'ancien Nantais peut provoquer balle au pied mais ce n'est pas un finisseur. Pas plus que Luis Henrique, qui n'a toujours pas marqué en Ligue 1 et qui a sûrement trop pensé à cette donnée au moment d'avoir son face-à-face en début de seconde période. Cengiz Under et Arek Milik le sont mais ils n'ont pas répondu aux attentes sur cette partie, comme vous pouvez le voir dans les tops et flops. A l'arrivée, cela donne donc ce 0-0 très peu flatteur pour eux car en plus de ça, il y avait quand même un excellent Dimitri Payet sur cette rencontre. Le meneur de jeu a fait ce qu'il sait faire habituellement, avec des passes qui font gagner du temps dans la construction des actions, qui amènent des tirs. Lui n'a rien à se reprocher. 

Pourquoi ne pas travailler un peu plus ces situations avec, pourquoi pas, Bamba Dieng... 

Il faut également préciser que, dire que ce n'est pas un problème d'animation, ce n'est pas exempter Jorge Sampaoli de tout reproche. Car dans l'effectif, il y avait peut-être un autre finisseur en la personne de Cheikh Bamba Dieng. Mais il n'est entré en jeu qu'à la 88e, quand les carottes étaient cuites ou presque, et que les Olympiens tentaient désespérément de balancer devant entre deux arrêts de jeu réclamés par l'équipe visiteuse. Comme Mattéo Guendouzi, Jorge Sampaoli n'est pas fan de cette Ligue 1 qui aime mettre le bus pour arracher un point à l'extérieur. Ca peut se comprendre. Mais comme cela existera toujours et qu'il y en aura d'autres dans la saison, autant s'y préparer et travailler un peu plus ses phases où l'OM se retrouve pendant une demie-heure en supériorité numérique. Car cela fait tout de même deux fois que cela se présente sans que le club phocéen en tire bénéfice. Alors certes, l'équipe ne s'est pas pris un contre assassin, même si Metz en a eu. Mais d'une équipe qui assume dès le départ son déséquilibre, on attend justement qu'elle plante des buts ou au moins, des grosses occasions, notamment dans les moments où toutes les autres formations feraient la même chose...