OM : ce n'est pas le moment de lâcher !

Le spectre de 2018 semblait loin, très loin. Il est revenu à Marseille très rapidement. Une faucheuse encore plus redoutée car les effets dévastateurs de sa faux sont connus de tous. 2018, pour de nombreux supporters français, c'est synonyme d'une coupe du monde en Russie, d'une frappe de bâtard de Benjamin Pavard... pour les supporters phocéens, la référence est moins joyeuse. Oui, il y a eu Leipzig, le but de Payet avec le passement de jambes, Sakai qui marque pour son anniversaire. Oui, il y a eu Salzbourg, Rolando ballon d'or. Mais à la fin, il y a surtout eu finale perdue 3-0 et quatrième place du championnat après avoir passé un hiver solidement installé sur le podium. Dimanche dernier, après Reims, l'OM pouvait regarder sa fin de saison avec grand appétit : six points d'avance en championnat, avant une demie-finale de coupe d'Europe. De quoi gérer de paisiblement en gardant bien à l'esprit qu'il y a un joker. Une semaine plus tard, il a déjà brûlé, avec une défaite 3-2 à Rotterdam et donc ce 0-3 à domicile contre Lyon. Ouch. 

L'expérience de Payet, Mandanda et Kamara

C'est la première fois cette saison que l'OM enchaîne deux défaites. Cela avait été précisé lors du succès contre Nantes, après les neufs premières revers de la saison, il y avait eu 8 victoires et un nul. Un témoin du caractère de cette équipe. Ce dimanche soir, même si l'arbitrage d'Antony Gautier a influé sur ce OM-Lyon, il y a quand même eu détaite 3-0. Que s'est-il passé ? Est-ce que c'est parce que la défaite contre Feyenoord, de par le contenu, et les possibilités entrevues pour passer au retour, n'a pas été traitée comme une défaite, avec un OM qui réattaque la rencontre suivante le couteau entre les dents ? Est-ce que c'est parce que cette équipe est tout simplement sur les rotules ? Peut-être que cela vient de la gestion inévitable opérée par Sampaoli, et que cette fois-ci, au lieu de penser son équipe en fonction de l'adversaire, comme il se plaît à le faire, il a d'abord pensé à la récupération, l'enchaînement des rencontres. Une chose est sûre, l'OM a déjà vécu 2018, trois leaders de cette équipe, Dimitri Payet, Boubacar Kamara et Steve Mandanda étaient déjà là. A eux de s'exprimer dans le vestiaire, de raconter aux autres comment cela s'est terminé la dernière fois pour ne pas refaire pareil. Après tout, cette équipe est encore largement dans les temps de ses objectifs, d'autant qu'il peut compter sur un public qui est toujours là, derrière elle, comme il l'a prouvé après le coup de sifflet final malgré le score. Une scène loin d'être anecdotique.