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Saison

OM : bonjour tristesse !

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 02/10/2015 à 01:00

OM : bonjour tristesse !OM : bonjour tristesse !

Ça sentait bon la naphtaline au Stade Vélodrome, à défaut de l'odeur des grands soirs. Michel a sorti Romao du placard et Rolando de son chapeau magique. OK, c'était la fête à la grenouille sur un terrain bien trop arrosé - il faut dire qu'actuellement, c'est la gueule de bois dans la cité phocéenne. Sparagna et Anguissa, qui n'avaient pas démérité, loin de là, à Groningue, avaient-ils oublié leur K-Way ? Manquaient-ils de bouteille ? Tant pis, on n'a pas compris le sens du turnover de toute façon. Triste pour les Minots.

10.000 courageux au Vélodrome

Dans les tribunes, ils étaient dix milles, à peine, à avoir fait l'effort de se déplacer pour assister à ce match. Pardon, au retour de la Coupe d'Europe dans la cité phocéenne. Triste désamour qui s'installe lentement, tel un vieux couple dont la routine a affaibli la confiance mutuelle. "Liberté pour les Ultras" avaient bâché les irréductibles du Boulevard Michelet. Un cri du coeur pour ces aficionados qui ne veulent pas se faire bâillonner comme l'ont été avant eux leurs ennemis historiques. Le Parc est mort, on en aura une nouvelle démonstration dimanche. Le Vélodrome ne l'est pas (encore), même si certains essaient. Le football de l'avenir, c'est triste comme un match au Vél' où la location du stade a couté plus cher que la recette du soir.

Alors bon, l'OM a dominé, a acculé les pauvres défenseurs tchèques sur leur but, a eu moult opportunités durant le match, mais rien. Le ballon n'a pas fait trembler les filets. Ineffable maladresse dans la zone de vérité. Tristesse d"un match en bois au coeur d'une forêt de valeureux Tchèques, qui jouaient le match de leur vie. Avec leurs moyens, si petits soient-ils. Car en face, soyons francs et sérieux, c'était d'une faiblesse abyssale. Le troisième de Tchéquie ne vaut pas bien mieux qu'un cinquième de Ligue 2, foi d'un amateur de l'échelon inférieur le vendredi soir. L'espace de quatre-vingt-dix minutes, ils nous ont fait douter ces Tchèques. Pire, ils ont humilié cette équipe sur un corner presque anodin. Souvenirs bien tristes d'un soir de septembre 2006 - putain, neuf ans, mais ça, on en rit encore, parfois, avouons-le.

Michel a piqué ses joueurs. En vain...

Des points positifs quand même ? Ils sont rares. Si on veut être impartial : Cabella dans une position plus axiale, ça marche. Mendy dans son couloir gauche, c'est bien meilleur que De Ceglie, Ocampos qui réussit des petites combinaisons, c'est normal, l'Argentin s'est toujours mis en avant contre les adversaires réputés inférieurs, et la faible ambiance du Vélodrome, ça rend triste. Et ça, on ne s'y fait pas. On ne s'y fera jamais. Oui, ça, ce n'est pas positif, on sait, mais on n'a rien trouvé d'autre, car pour le match en lui même, c'est tout. Malheureusement. L'OM ne sait plus marquer. Les joueurs ne savent plus comment s'y prendre, le moral est touché. Les propos de Michel durant la semaine n'ont rien arrangé. On voulait un signe fort, une révolte, presque un cri du coeur, qu'ils prouvent à leur coach qu'il avait tort. On a attendu, en vain, tristes comme ces supporters désabusés quittant le Vél. Face à Paris dimanche, il ne faudra pas sombrer, ne pas se faire humilier, car oui, on en est là aujourd'hui. Triste réalité d'un OM qu'on ne reconnait plus.

"Il n'y a de véritable tristesse que dans la honte ; la honte seule est triste" écrivait Georges Bernanos. Que c'est triste d'en arriver là...