OM : Bilal Nadir, la surprise du chef !

Il y a un an jour pour jour, le 7 janvier 2024, Gennaro Gattuso offrait sa première titularisation à Bilal Nadir, dans un OM décimé par les absences, que ce soit sur blessure comme Valentin Rongier ou en raison de la CAN, où de très nombreux Olympiens étaient partis défendre leurs couleurs nationales. Un choix presque forcé pour le technicien italien, qui lui maintiendra sa confiance, toujours un peu obligé, contre Strasbourg en Ligue 1, puis à Rennes où l'OM se fera éliminer de la Coupe de France et où le jeune milieu de terrain se rompra le ligament croisé antérieur du genou gauche. Ses prestations auront été correctes, mais il n'aura pas crevé l'écran. Ce n'était donc que partie remise.

Rongier, le mentor

S'en suivra une longue convalescence aux côtés de celui qui est un peu devenu son mentor, Valentin Rongier, ainsi que d'autres blessés de longue durée comme Pedro Ruiz Delgado, qui a depuis arrêté sa carrière. Et une bonne nouvelle aussi. À l'instar de ce que le club avait fait pour Rolando lors de sa rupture du tendon d'Achille, l'OM a offert à Nadir une prolongation de deux ans, alors qu'il arrivait en fin de bail. Un geste classe... Et visionnaire ? Cet été, il n'était présent dans aucune des projections réalisées, que ce soit dans les médias ou même au club, où on ne savait pas s'il serait en mesure de retrouver rapidement son niveau. Mais dès son retour à la compétition avec la réserve de Jean-Pierre Papin en amical, il a montré que les jambes répondaient bien. Et même encore mieux qu'avant. Physiquement, il a passé un cap, et Roberto De Zerbi l'a logiquement intégré à son groupe où les jeunes sont pour l'instant trop jeunes (Sternal, Bakola, Abdallah, Lafont, Sellami, Koum). Lui, du haut de ses 21 ans, n'a eu aucun mal à se montrer au niveau athlétique des rencontres de Ligue 1. À Lens, pour son grand retour, il était même le premier Olympien à entrer en jeu, obtenant le coup franc qui validera définitivement le succès de l'OM, et le renouveau dans cette saison 1 de Roberto De Zerbi. Depuis, il a participé à 4 des 6 derniers matchs marseillais et semble être passé devant Ismaël Koné dans l'esprit de son coach.

 

 

Trois forfaits coup sur coup qui profitent à Nadir

Comme un signe du destin, avant le match contre Le Havre, Roberto De Zerbi a perdu trois joueurs dans son secteur de jeu (Hojbjerg, Kondogbia, Harit) et le choix semblait se résumer à Bilal Nadir ou Jonathan Rowe, avec un avantage logique pour l'Anglais. Mais Roberto De Zerbi a choisi Bilal Nadir : "Nadir a apporté des garanties, il connaît le Vélodrome et peut devenir un joueur important, il est très talentueux. Mais j'ai pensé à d'autres alternatives, comme faire redescendre Adrien Rabiot, mais je ne voulais pas le soustraire à cette position qui lui va si bien. Quentin Merlin, comme à Brest en faisant jouer Garcia, c'était aussi une solution, mais contre une équipe comme ça en bloc bas, peut-être qu'il aurait eu du mal. C'est un joueur qui a besoin de grands espaces pour attaquer, ce n'est pas un joueur qui va prendre le ballon comme ça en position fixe. Donc le meilleur choix était Nadir. J'ai vraiment été navré de devoir le sortir, mais on menait de trois buts et je ne voulais pas risquer qu'il prenne un deuxième jaune. Sinon, je pense que je ne l'aurais pas sorti." C'est finalement le seul bémol de sa prestation d'hier, sans quoi il aurait pu espérer rester plus longtemps sur le terrain.

 

 

Bilal Nadir : "J'ai tout fait pour essayer de correspondre aux idées de jeu de Roberto De Zerbi"

À l'issue de la rencontre contre le HAC, au cours de laquelle il a mis l'OM à l'abri en inscrivant le 2ᵉ but, son premier avec les pros après 13 matchs sous le maillot blanc, Bilal Nadir n'a pas manqué de savourer : "C'est vrai que j'ai passé des moments difficiles, surtout l'année dernière. Et ce soir, c'est une libération, c'est beaucoup de fierté pour le travail. Je suis vraiment content, j'espère que ce ne sera pas le dernier. En tout cas, c'est beaucoup de plaisir et beaucoup de fierté. J'ai tout fait pour essayer de correspondre à ses idées de jeu, à m'intégrer le plus rapidement possible. Et ce soir, je pense que cette titularisation m'a permis de souligner aussi le travail que j'ai effectué. Je pense que j'ai été récompensé et ce soir, je pense avoir donné satisfaction. Je me tiens prêt à n'importe quel moment. Moi, je suis prêt. Si je dois jouer 90 minutes, si je dois être titulaire, si je dois rentrer 5 minutes ou pas rentrer, je me sens toujours prêt. Et la plus belle des choses, c'est que je sois revenu dans le groupe et que je prenne du plaisir aujourd'hui à jouer au foot." S'il devrait retrouver sa place sur le banc contre Rennes samedi, Nadir a montré qu'il pouvait être un très bon élément dans le groupe, et ça, personne ne l'avait vu venir !