OM : Balerdi, le coeur du projet De Zerbi
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 09/10/2024 à 01:00
L’Olympique de Marseille a prolongé le contrat de Leonardo Balerdi jusqu’en 2028, malgré les spéculations sur un départ. Le défenseur argentin, devenu capitaine, est désormais un pilier de la défense sous Roberto De Zerbi. Malgré un début de saison en demi-teinte marqué par des blessures et suspensions, Balerdi a montré son importance dans le système de jeu marseillais. Le club espère qu’il guidera l’OM vers de nouveaux succès en Ligue 1 et en Europe.
Après une saison dernière très loin des attentes, l'Olympique de Marseille a pris un virage à 180 degrés cet été et a révolutionné son effectif. Alors qu'on pouvait penser que Leonardo Balerdi allait partir, lui qui représentait la plus belle valeur marchande d'un groupe où il a surnagé, l'international argentin a prolongé son contrat et s'est engagé jusqu'en 2028. La première pierre dans la phase de reconstruction initiée par le board phocéen.
De Zerbi : "Balerdi donne du futur au club"
L'entraîneur marseillais, Roberto De Zerbi, n'avait d'ailleurs pas caché sa joie d'avoir conservé le défenseur central de 25 ans dans ses rangs, comme il l'expliquait avant le premier match à Brest : "C'est un garçon sérieux, un garçon qui a du caractère, des qualités. C'est un des joueurs qui apporte, qui donne du futur à ce club, et moi c'est ce que j'ai dit, je veux qu'il y ait un futur pour les joueurs, je ne veux pas que les joueurs aient une date d'expiration, mais qu'ils soient là pour deux ou trois ans au moins. C'est quelqu'un qui connaît très bien l'OM, c'est un joueur important. Moi, je l'ai appelé cet été, il m'a tout de suite exprimé sa volonté de rester ici, il n'avait absolument pas l'intention de partir. C'est vraiment quelque chose qui est important pour moi, c'est vraiment un joueur important, je le répète."
"Le capitaine parfait"
Il faut dire que la deuxième partie de saison de Leonardo Balerdi a été magnifique. Le défenseur formé à Boca Juniors s'est enfin totalement libéré, jusqu'à rayonner de manière indiscutable. Sans lui, la chute aurait probablement été bien pire et la parenthèse ayant mené l'OM en demi-finale de Ligue Europa n'aurait probablement pas existé. Comme juste récompense, il a récupéré le brassard de capitaine du club qu'il incarne désormais. Son nouveau coéquipier et compatriote Geronimo Rulli n'est pas avare de compliments à son sujet : "C'est le joueur qui connaît le plus le club et qui y a passé le plus de temps. Il a vécu des bons et des mauvais moments, mais il a su retourner la situation. Il montre l'exemple partout, c'est une facette que je ne connaissais pas spécialement parce que je n'ai pas passé beaucoup de jours avec lui en sélection. C'est une personne incroyable, il est attentif à tout le monde, c'est le capitaine parfait."
En retard dans l'apprentissage
En plus du brassard, Leonardo Balerdi a aussi hérité d'un rôle central et capital dans l'animation de Roberto De Zerbi. Lors des phases de relance, c'est lui qui est à la manœuvre, plein axe, qui dicte le jeu et le rythme. Ce ne fut pas brillant dans ce registre contre Angers, contrairement à sa première sortie parfaite à Brest. Mais lui aussi est en apprentissage. Et ce dernier a pris du retard. Titulaire contre Brest et Reims, il s'est ensuite blessé et a manqué les matchs à Toulouse et contre Nice, avant de revenir, seulement cinq minutes contre Lyon. Suspendu, il a ensuite manqué le déplacement à Strasbourg. Si bien qu'il s'est presque écoulé un mois et demi entre son dernier vrai match contre Reims et celui disputé vendredi dernier contre Angers. Pas simple pour que la méthode de son coach infuse, c'est d'ailleurs ce qu'a expliqué Roberto De Zerbi après le match nul décevant contre Angers : "Ce qui retarde cet apprentissage, c'est le fait que sur les sept matchs, Leonardo Balerdi n'en a joué que trois, que Merlin soit absent depuis plusieurs matchs."
Du crédit, mais des doutes ?
Mais on peut aussi revenir sur les performances individuelles de Balerdi. À Brest, il s'était montré impérial défensivement et très intéressant dans ses passes, courtes comme longues, avec notamment une transversale parfaitement dosée sur le 4e but olympien. Puis, contre Reims, son tacle manqué avait entraîné le 2e but adverse. Le début des doutes ? Son retour contre Lyon et ses deux fautes précoces ont ravivé certains côtés agaçants que l'on pensait enfouis. Roberto De Zerbi soulignait alors son erreur, mais affichait un soutien sans faille à son taulier en défense : "Il a fait une erreur. Mais la victoire, nous la lui dédions, parce qu'il est notre capitaine, qu'il sera notre capitaine encore pour longtemps, et qu'il sait qu'il a fait une erreur". On l'a revu nerveux, comme contre Angers vendredi. Les raisons sont nombreuses. On peut imputer ce départ en demi-teinte au manque de rythme, à l'envie de bien faire ou à tout un tas de nouvelles consignes à assimiler. En plus de devoir assumer d'être le leader désigné par tous comme celui qui doit guider l'Olympique de Marseille vers de nouveaux horizons. L'énorme crédit gagné la saison dernière lui permet pour l'instant, logiquement, de rester au-dessus des débats.