5 - 0

Marseille - Willem II | Am. | Journée 3 dimanche 27.07.2014 | 19:00 sur à Albertville (Stade Henry-Dujol) Arbitre : Johan Hamel

D'accord, l'adversaire n'avait rien d'un monstre européen. Une équipe rugueuse, qui n'hésite pas à accrocher sur chaque contact, à laisser trainer le pied ou à pousser dans le dos. Mais ce que l'on a vu, surtout, c'est une équipe phocéenne conquérante, même sans le fameux 3-3-1-3 utilisé par Bielsa lors des premiers matchs. Un plaisir non feint de voir la surface adverse envahie à chaque offensive avec parfois six, sept olympiens. Et pas pour se contenter de faire acte de présence. Ça tente des bicyclettes, des combinaisons... Difficile de se dire que l'on a à faire aux mêmes joueurs qui erraient sur la pelouse la saison dernière.

C'est en tout cas les mêmes qui étaient sur le terrain contre Benfica après la sortie sur blessure de Lucas Mendes, qui démarre. Mais le schéma tactique donc, change. Place au 4-1-4-1. Avec Mario Lemina en sentinelle et une charnière Romao-Morel. Même pas peur. De toute façon, cet OM  monopolise l'attention devant, dans ses phases offensives. Morel a même l'occasion de percer plein axe balle au pied et de s'essayer à la frappe des 30 mètres. Au dessus. À la 20e minute, Thauvin concrétise la domination marseillaise sur un coup-franc, parfaitement enroulé juste au-dessus du mur. En forme déjà lors des deux précédents matchs, le milieu offensif confirme avec une passe décisive cinq minutes plus tard. Un centre parfait depuis son aile droite pour Imbula aux six mètres qui a le temps de contrôler de la poitrine avant de le glisser la balle sous le gardien. Il s'en va tout  de suite remercier Thauvin, alors que leur dispute il y a maintenant un an après une défaite contre Nantes avait fait grand bruit. Une entente qui se matérialise sur le terrain, c'est bien le plus important.

Comme le veut la tradition des matchs amicaux, la formation marseillaise profite du deuxième acte pour faire tourner. Forcément, l'application n'est plus la même. Mais c'est l'occasion pour Steve Mandanda de retrouver les terrains. C'est aussi le retour d'André Ayew, positionné sur une aile, et qui a logiquement du mal à la percussion. Mais la seconde mi-temps, avec cet OM, c'est surtout le temps de la nouvelle rubrique, "la minute de Batshuayi". Plus rapide que René Malleville, le Belge s'est encore illustré sur une balle en profondeur. À la 53e, il devance la sortie du gardien adverse. Dans un coin de la surface, il fixe son attention, se recentre avec un crochet et tire dans le but vide. 3 entrées, 3 buts, son fan-club grossit à vue d'oeil. Pour que la fête soit complète, Benoît Cheyrou s'offre une belle reprise de volée dans la surface, alors qu'il avait été oublié au second poteau. Dans les dernières minutes, Amalfitano fera la différence sur un changement de rythme dans la surface. Accroché, il vera l'arbitre siffle un penalty. Batshuayi ira se saisir immédiatement du ballon, comme un vrai buteur, et trompe le gardien fort à ras de terre. 5-0, c'est lourd, c'est bon, et pas seulement pour la confiance.

Remplacements : Romao Nkoulou 45e | Gignac Batshuayi 45e | Samba Mandanda 45e | Thauvin Ayew 45e | Mendy Sparagna 65e | Alessandrini Amalfitano 65e | Payet Cheyrou 65e | Imbula Bangoura 83e

Non entrés : Porsan