OM 4-2 FC Viitorul : le jeu et les joueurs
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 13/07/2017 à 07:00
Difficile de se juger face à une équipe de Roumanie dont la seule star - et quelle star, Hagi, le Maradona des Carpates, est sur le banc avec un t-shirt réservé aux fans... de Tennis. Mais pour démarrer ce deuxième stage, Rudi Garcia voulait s'en servir le plus possible. Il a donc testé des choses, opté pour un autre schéma dès le départ avec un 4-2-3-1 où l'on pouvait retrouver une séduisante association Luiz Gustavo - Kamara à la récupération. Sans être bougés par le champion de Roumanie, les Olympiens concèdent quelques occasions d'entrée. De quoi faire briller Florian Escales, qui n'avait pas pu autant se montrer à son avantage lors des derniers matchs. Las, son jeu au pied élémentaire ne permet pas à son équipe de relancer de manière fluide. Qu'à cela ne tienne, l'OM ouvre le score sur une longue ouverture en profondeur pour Ocampos à la demie-heure de jeu. Bien en jambes, l'Argentin efface un défenseur avec une subtile feinte de corps pour centrer au premier. Njié n'est pas à la réception, mais ce n'est pas grave puisqu'un défenseur rentre le ballon dans les cages. L'OM se fait rejoindre sur le même but en début de seconde période, sur un centre également au premier où l'attaquant a tout loisir d'ajuster Escales de la tête à bout portant, Bedimo ayant lâché le marquage. A nouveau défenseur central, le Camerounais est fautif sur le deuxième but encaissé puisqu'il essaie de repartir vite balle au pied mais perd la balle devant son but, obligeant Bouna Sarr à revenir en catastrophe et provoquer maladroitement un penalty. Heureusement, entre temps, Clinton Njié s'est offert un doublé. Peu en vue jusqu'alors, le buteur péroxydé profite juste après l'heure de jeu d'une bonne passe de Rocchia pour éliminer un défenseur puis le gardien avec deux feintes de corps, n'ayant plus qu'à frapper dans le but vide. Une poignée de minutes plus tard, un bon pressing de Sanson et Kamara lui permet de récupérer le cuir dans la surface et de faire mouche sous la barre. Pour conclure le spectacle dans les dix dernières minutes, Saîf Khaoui part du milieu de terrain, prend de vitesse son poursuivant avant de fouetter sa frappe dans le petit filet opposé. Le deuxième stage peut démarrer, tous les voyants, ou presque, sont au vert.
S'il n'a toujours pas signé de contrat pro, Christopher Rocchia s'en rapproche de plus en plus. Passé numéro 2 dans la hiérarchie des arrières gauches, il a tout simplement laissé Patrice Evra 90 minutes sur le banc de touche. Un retour défensif salvateur en première période avec un tacle propre pour empêcher son vis-à-vis de frapper, des débordements intéressants tout au long de la partie, des transversales dans les pieds, et puis donc une passe décisive pour Njié, qui n'a pas manqué de le féliciter immédiatement. Autre minot à faire 90 minutes, Boubacar Kamara donne encore l'impression de ne pas avoir à forcer son talent pour survoler le match. Milieu défensif, il pèse énormément dans les duels, qu'il perd rarement, mais aussi dans le jeu de son équipe, avec des passes bien senties, comme une ouverture de l'extérieur du pied parfaitement dosée pour Njié en seconde. Clinton Njié, justement, mérite lui aussi les honneurs. Transparent ou presque pendant une heure, le Camerounais a su se muer en buteur redoutable, avec une efficacité qui n'est pas la marque de fabrique de tous les éléments offensifs de l'effectif. Au niveau des flops, il y en a deux. Bouna Sarr, encore, positionné arrière droit, qui a encore montré qu'il n'avait pas le bagage pour jouer sur la durée à ce poste avec une grosse maladresse. Hubocan a disparu pendant un moment de la circulation pour moins que ça. Mais aussi Henri Bedimo désormais, défenseur central, très inquiétant notamment en ce qui concerne sa vitesse, qui a réussi à inquiéter autant les spectateurs phocéens de ce match que ses partenaires.