Retour sur la victoire de l'OM contre Nantes (3-2) pour la 33e journée de championnat.
Cette 33e journée de Ligue 1 était finalement bien plus déterminante qu'un débat de l'entre-deux tours. Un multiplex en milieu de semaine, deux confrontations directes pour les quatre poursuivants de l'OM, il suffisait de gagner Nantes pour se mettre dans un beau fauteuil afin d'aborder cette fin de saison avec le plus de sérénité possible. Il suffisait. Oui, dis comme ça, cela peut sembler facile, évident. D'autant plus que, de loin, les Canaries n'ont pas donné l'impression de vouloir contrecarrer les Phocéens à tout prix. Le poncif "ils font le match de leur vie contre l'OM" peut être enterré pour de bon. Deux penalties grossiers provoqués, le meilleur attaquant de Nantes, Kolo Muani, laissé sur le banc toute la rencontre... C'était aussi l'objet d'un débat plutôt vif lors de la troisième mi-temps, que vous pouvez retrouver en vidéo. L'OM a joué sur ses points forts, avec une relation technique solide entre Harit, Payet et Gerson, mais tout le onze n'était pas au même niveau. Sauf que les leaders de cette équipe se sont quand même arrachés pour aller chercher cette victoire, ce qui n'est pas non plus le fruit du hasard. Comme le dit Amine Harit en zone mixte, cette équipe a du caractère.
La preuve par les stats
Cette saison, l'OM a perdu à neuf reprises. On pourrait se dire que ça fait beaucoup mais il ne faut pas oublier que les hommes de Jorge Sampaoli ont disputé déjà 49 matchs, qu'il y a eu un revers en coupe d'Europe (dans le stade de Galatasaray 4-2) et à Nice en coupe de France (4-1). Ce qu'il faut regarder, c'est peut-être le bilan de l'OM après ces neuf défaites : 8 victoires, 1 nul. Ce qui témoigne d'un certain était d'esprit de ce groupe, mettant pour le coup au goût du jour un autre poncif du football : "une grande équipe ne perd jamais deux fois de suite". Et oui, cette équipe de l'OM est une grande équipe car le rebond après la défaite au Parc n'avait rien d'évident, pour un 6e match en 17 jours. Mais les Phocéens sont allés le chercher, sans paniquer, alors qu'ils étaient pourtant menés au score à la pause. Cette expérience dans le sprint final fait la différence, alors que d'autres équipes dont on a beaucoup parlé commencent à tirer la langue (Rennes, 4 points sur les 12 derniers possibles, Nice, 5 points sur 18 possibles). La preuve que la gestion du coach portent ses fruits. Elle ne permet peut-être pas de folie au Parc des Princes, mais parce que le technicien argentin sait qu'il vaut mieux garder de l'énergie pour la rencontre d'après. Avec neuf victoires sur les dix derniers matchs, l'accroc de dimanche dernier est de toute façon déjà oublié.