OM 3-1 St Etienne : ça commence à prendre forme

Sans même parler du match de Nice, en se faisant surtout pas l'erreur de penser aux potentiels trois points sur tapis vert (car il faut tirer des leçons des deux matchs en retard de la saison dernière qui étaient sans cesse comptabilisés pour voir l'OM à la première place à l'automne), le bilan de l'OM pour cette première partie de saison a rebasculé dans le positif avec la victoire contre Saint-Etienne. Car forcément, le football dépendant aussi des résultats, les prestations sur la pelouse de l'Allianz Riviera et pour la réception de Bordeaux mettaient avant tout en avant la fébrilité défensive des Marseillais. La cause semblait toute trouvée, avec ce schéma où les trois défenseurs se retrouvent livrés à eux-mêmes un peu trop souvent. Contre Saint-Etienne, malgré la signature de Pol Lirola dans la semaine, Jorge Sampaoli, qui s'est exprimé sur l'accueil du Vélodrome, n'a rien changé. Mais cela a quand même marché, preuve que le problème ne venait pas de là. Ou qu'il commence à ne plus en être un car tout le monde intègre bien les consignes. 

Plus de problème de système

Sans se concerter, Harold Moukoudi et Claude Puel, défenseur et entraîneur adverses, ont expliqué à quel point ce que mettait en place l'OM était efficace. L'ancien joueur du Havre a évoqué la difficulté d'évoluer face à une équipe sans avant-centre fixe, avec tour à tour Payet et Gerson qui prennent la profondeur, sans compter les ailiers, capables de percuter. Pour le coach, qui a montré à Nice ou Monaco qu'il s'y connaissait en jeu offensif, le fait de prendre à ce point des risques dans la relance n'était pas un problème, si l'équipe savait mettre les ingrédients qu'il fallait pour poser suffisamment de problèmes à l'équipe adverse. Malgré un Khazri venu plus souvent qu'à son habitude chercher Valentin Rongier lorsqu'il jouait arrière droit, les déséquilibres du système n'ont pas été criants. Parce que, progressivement, Gerson montre toute son utilité dans ce système, la percussion de Cengiz Ünder prend le relais d'un Konrad De la Fuente quand on le voit moins, les uns contre uns derrière font moins peur car Saliba monte sacrément bien en puissance... 

Deux fois par semaine avec la même intensité ?

Mais de la même manière qu'il ne fallait pas tirer après trois journées sur Sampaoli et son système, il ne faut pas évoquer un avènement après un succès contre Saint-Etienne. Il y a du bon, avec la réaction en seconde période, la capacité à tenir après avoir repris l'avantage au score, à ne pas paniquer. Cela demande encore du travail et il faut surtout voir aussi si cette équipe est en capacité à reproduire ce type de prestation deux fois par semaine. Au retour de la trêve de septembre, il va falloir enchaîner l'Europa League et la Ligue 1. Pas pour rien que Jorge Sampaoli réclame que tous les postes des joueurs de champ soient doublés. Mais au moins, en attendant l'issue du mercato, il y a de quoi être rassuré en se disant que l'équipe est sur le bon chemin. Il n'y a plus qu'à.