OM 3-1 Bordeaux : la bonne surprise du losange
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 18/10/2020 à 01:45
Retour sur l'aspect tactique de la victoire contre Bordeaux (3-1).
C'était une surprise et il s'en est excusé. Jeudi, en conférence de presse, André Villas-Boas avait évoqué la possibilité d'un nouveau système à trois derrière. C'était un mensonge, une ruse pour ne pas donner trop d'indications à l'adversaire. Autant le dire de suite : il peut refaire cette feinte toutes les semaines si in fine, les productions sur le terrain de l'OM sont aussi plaisantes. L'OM a gagné, l'OM a mis trois buts, et surtout l'OM s'est enfin mis à jouer, à produire des séquences de possession, de renversements de jeu. Le début de quelque chose ?
Ode à la technique au milieu
Comme il était gravé dans le marbre que Villas-Boas, c'est un 4-3-3 et rien d'autre, avant la rencontre, les supporters de l'OM se divisaient en deux catégories : ceux qui se demandaient quel était l'intérêt de faire démarrer Cuisance à la place de Payet, à un poste qui n'est pas le sien, et ceux qui étaient persuadés que le couloir gauche était pour Morgan Sanson. Comme quoi, il faut bien attendre le début d'un match avant de juger les options d'un entraîneur, car l'OM était en fait en 4-4-2 losange avec Cuisance en 10, derrière Thauvin et Benedetto, sur la même ligne. Effectivement, AVB avait bien travaillé autre chose pendant la trêve. Strootman en sélection, il est resté avec tout de même 5 milieux de terrain sous la main. Alors, ils ont travaillé à comment en faire cohabiter le maximum et cette solution tombe sous le sens. Notamment pour la complémentarité que Rongier, Sanson et Cuisance peuvent développer. S'ils courent et savent faire des passes tous les trois, ils évoluent dans des registres différents et ce n'était pas déplaisant de les voir s'en sortir dans des petits périmètres. Le plus bel hommage leur a été rendu par Jean-Louis Gasset, le coach adverse, qui parlait à ses joueurs, comme vous pouvez le voir dans la vidéo : "Ils se prennent pour des joueurs techniques, là, ils sont tombés sur plus techniques qu'eux, ils ont vu ce que c'était". C'était peut-être pour ça que Villas-Boas avait choisi ce système. Pour le match de l'Olympiakos, il a déjà prévenu qu'il ferait en fonction de la formation hellénique, dont il va revisionner les derniers matchs avec attention.
Aveu de faiblesse pour Benedetto
Etait-ce aussi parce que Payet n'était pas là ? Après tout, jeudi, sur RMC, le coach de l'OM expliquait enfin pourquoi il voulait que son numéro 10 joue sur le côté gauche et pas dans l'axe. Car son jeu créatif est trop sujet à des pertes de balle. Ce qui arrive quand on prend des risques. Mais, AVB ne veut pas que cela se produise à cet endroit-là du terrain dans un championnat de Ligue 1 où la plupart des équipes brillent avant tout sur les contres. Toujours selon le technicien, Payet au sommet d'un losange dans un 4-4-2, c'est plus envisageable. S'il perd la balle, il y a trois milieux derrière lui contre deux dans un 4-2-3-1. Et puis Villas-Boas ne l'imagine pas qu'en 10 dans ce schéma. Il pourrait également évoluer encore plus haut, parmi les deux attaquants. Associé à Thauvin, l'OM n'aurait alors pas d'attaquant de métier dans son onze. Mais en même temps, est-ce que ça ne serait pas mieux qu'avec le Dario Benedetto actuel, à la recherche de sa meilleure forme ?