OM 2-1 Monaco : la victoire, la plus belle des méthodes
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 02/12/2024 à 01:00
Retour sur la victoire de l'OM contre Monaco, dans le choc de la 13e journée de Ligue 1.
L’Olympique de Marseille a enfin offert à ses supporters une victoire au Vélodrome, dimanche soir, en battant Monaco 2-1. Après trois contre-performances décevantes face à Angers, Paris et Auxerre, cette victoire était attendue, désirée, fantasmée. Les 64 000 supporters présents au Vélodrome n’étaient pas les seuls à sentir le poids de l’enjeu. Conscient des attentes et des critiques qui entouraient son équipe, Roberto De Zerbi a choisi une préparation différente cette semaine : une mise au vert à Mallemort pour souder le groupe et se concentrer sur l’essentiel. Ce travail, combiné à une continuité tactique après la victoire à Lens, a porté ses fruits. Alignés dans le même schéma en 3-4-2-1, les Olympiens ont affiché une attitude bien plus agressive dès l’entame, loin de l’apathie qui les avait plombés lors des dernières rencontres. Cette détermination a permis à l’OM de prendre le contrôle des débats, malgré la qualité du quatuor offensif monégasque composé d’Akliouche, Ben Seghir, Golovin et Balogun.
Si l’intensité était au rendez-vous côté marseillais, les opportunités concrètes ont manqué dans le premier acte. Neal Maupay, Mason Greenwood et Ulisses Garcia ont tenté leur chance, mais la défense monégasque et le gardien Radosław Majecki ont tenu bon. À l’inverse, Monaco s’est montré clinique. Une erreur de Valentin Rongier, qui a perdu un ballon dans l’axe, a permis aux Monégasques de construire une action éclair conclue par Alexandre Golovin. Cette ouverture du score a plongé le Vélodrome dans une atmosphère lourde, rappelant les fantômes des matchs récents. Les supporters, déjà frustrés par la série de contre-performances, commençaient à craindre une nouvelle désillusion à domicile. Mais c'est à croire qu'il fallait en passer par là pour enfin lancer cette saison à domicile. Dès la reprise de la seconde période, l’OM a affiché un visage plus conquérant. Avec un milieu de terrain où Pierre-Emile Højbjerg a une nouvelle fois brillé par sa présence physique et ses interventions décisives, l’OM a su imposer son rythme. Alors que le match semblait s’acheminer vers un nul frustrant, un événement a tout changé, avec cette main de Mawissa que Wahi est allé chercher.
Si cette victoire n’a pas offert une prestation aussi spectaculaire que celle sous l’ère Bielsa (2-1 après avoir été mené 1-0, il y a 10 ans à quelques mois près, avec Kondogbia dans le camp d'en face pour l'anecdote...), elle rappelle l’importance de l’état d’esprit et de l’efficacité dans les moments clés. Roberto De Zerbi, en reconduisant le schéma tactique utilisé à Lens, a fait preuve de cohérence et a su tirer le meilleur de ses joueurs. Luis Henrique, souvent critiqué pour son irrégularité, a répondu présent, tentant enfin à tout va, tout comme Neal Maupay, encore décisif.
Comme certaines victoires marseillaises légendaires, ce match contre Monaco pourrait être raconté sous un autre prisme dans les années à venir. Les détails — la fatigue de Monaco après son match de Ligue des champions — seront oubliés, ne laissant que l’essentiel : une victoire précieuse dans un moment clé de la saison. Espérons que ce succès marquera le début d’une série qui permettra à l’OM de finir l’année en beauté. Les joueurs ont montré qu’ils étaient capables de surmonter la pression qu'ils s'étaient mises avec leurs dernières productions à domicile. Ne reste plus qu’à transformer cette victoire en tremplin pour offrir aux supporters les fêtes de fin d’année les plus joyeuses possibles sur les trois matchs de décembre. Il n’y aura pas de meilleur calendrier de l’avent.