OM 2-1 Monaco : enfin le scalp d'un gros !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 10/05/2015 à 23:04
2 - 1 |
Marseille - MONACO | L1 | Journée 36 |
Face à une équipe comme Monaco, capable de bétonner, il ne faut surtout pas concéder l'ouverture du score, c'est bien connu. Bon, l'OM l'a fait au bout d'une poignée de secondes. De quoi presque donner des regrets aux spectateurs qui ont pris une partie de leur journée pour venir au stade, tant le mental de l'équipe olympienne a montré ses limites ces dernières semaines. Les craintes se sont vite confirmées. Si Benjamin Mendy a rentré un grand pont, si Lemina s'est offert deux roulettes "à la Zidane", si Payet avait sa plus belle technique dans les crampons, les joueurs de Bielsa ne jouaient que les uns après les autres. Comme souvent, il a fallu une étincelle. Un rush de Thauvin qui a donné envie aux Olympiens d'y croire, face à une équipe de Monaco qui ne les voyaient pas se réveiller. Les deux buts sont venus et le public a enfin vu son OM retourner la situation face à un gros. Il était temps. Et il n’est peut-être pas trop tard.
Pour ce match où il n'a besoin que d'un nul pour vivre une fin de championnat heureuse, Jardim vient dans son dispositif le plus solide, avec les seuls Martial et Ferreira-Carrasco comme joueurs offensifs. Oui, mais dans les faits, Kurzawa et Bernardo Silva savent se projeter rapidement. Et il ne leur faut pas une minute pour arriver dans la surface de Mandanda, via un centre. La défense marseillaise repousse mollement et Moutinho reprend en dehors de la surface comme s'il était encore à Porto. Le match vient à peine de commencer, il y a déjà 1-0 pour Monaco. L'OM ne se décourage pas et se rue à l'attaque. Mais à gauche, les centres de Mendy sont imprécis. De l'autre côté, Alessandrini n'est pas mieux. Tout juste arrive-t-il à frapper une fois au but, après une belle feinte de frappe. Subasic repousse en manchette et Ayew n'est pas sur la trajectoire pour reprendre. D'un mètre. Mais les Marseillais peuvent tout de même s'estimer heureux à la pause, même si Monaco a fait parler sa science du catenaccio, avec du gain de temps dès la demi-heure de jeu. Car à la 20e, un tacle d'Ayew se transforme en passe lumineuse pour Martial tant la défense est apathique, mais l'international espoir rate son duel avec Mandanda. Comme Fabinho à la 38e, qui avait pourtant la place de la jouer collectif. Pour couronner le temps, juste avant de regagner les vestiaires, Bernardo Silva, seul au second, frappe sur le poteau.
Blessé, Lemina laisse au vestiaire sa place à Rod Fanni. Dans le jeu, l'OM ne revient cependant pas avec l'envie de tout casser. Les initiatives olympiennes devant sont isolées, ce qui permet à Abdennour de se friser les moustaches et de faire parler son physique derrière. Bielsa n'attend pas pour lancer Batshuayi et Thauvin dans le bain. C'est Imbula qui doit laisser sa place à ce dernier. Et c'est peu dire que le milieu n'est pas content de sortir. Torse nu au moment de s'asseoir sur le banc, il râle, invective en l'air et jette ses crampons de rage. L'action la plus significative pour les Olympiens jusqu'au dernier quart d'heure. Où Thauvin réveille le stade par une grosse accélération, laissant 4 Monégasques sur le carreau. Il donne au second, mais Alessandrini et Batshuayi se font peur et ratent la balle. Dans la foulée, Thauvin a une nouvelle occase, mais préfère la jouer perso. C'est contré par Abdennour. Bon choix a posteriori de l'offensif marseillais. Car le Tunisien se blesse sur le coup. Et sur le corner suivant. Alessandrini récupère au second et remet comme il faut à André Ayew aux six mètres, qui ajuste dans le but alors qu'il n'y a plus Subasic. Il reste alors un gros quart d'heure pour mettre un but à une équipe qui a arrêté de jouer. Sur un contre à la 85e, Alessandrini part en contre, seul, comme dans un trophée Wanadoo. Plutôt que de tirer sur Subasic, il donne au second pour Thauvin qui a suivi. Mais c'est trop fort. Pas le temps de cogiter, une minute plus tard, sur une nouvelle situation chaude, l'enfant des Chartreux délivre le stade. D'une frappe en force sur un service malin en retrait de Payet. L'OM a renversé la tendance. Et un gros.
Temps : clair (23°) | |
But(s) | |
---|---|
Ayew (77e) Alessandrini (85e) |
Moutinho (1e)
|
Carton(s) Jaune(s) | |
Nkoulou (28e) Romao (74e) Mendy (84e) |
Carvalho (70e) |
Carton(s) Rouge(s) | |
- |
12 20
09 20 Arbitre : M. Turpin
Le onze de l'OM
Mandanda - Lemina, Nkoulou, Morel, Mendy - Romao, Imbula - Alessandrini, Payet, Ayew - Gignac
Remplacements : Lemina Fanni 45e | Gignac Batshuayi 56e | Imbula Thauvin 63e
Non entrés : Samba (g), Andonian, Sparagna, Barrada
Le onze monesgasque
Subasic - Raggi, Carvalho, Abdennour, Kurzawa - Fabinho, Moutinho, Kondogbia - B.Silva, Ferreira-Carrasco - Martial
Remplacements : B.Silva Bakayoko 74e | Abdennour Wallace 77e | Martial Berbatov 85e
Non entrés : Stekelenburg (g), Echiejile, Toulalan, Germain