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Saison

OM 1-3 Auxerre : Dans quoi bascule l'OM ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 09/11/2024 à 01:00

OM 1-3 Auxerre : Dans quoi bascule l'OM ?OM 1-3 Auxerre : Dans quoi bascule l'OM ?

Retour sur la défaite de l'OM contre Auxerre à domicile (1-3).

La défaite de l’OM contre Auxerre (1-3) au Vélodrome laisse un goût amer et soulève de nombreuses inquiétudes pour la suite de la saison. À plus d’un titre, cette soirée a viré au désastre, tant par la forme que par les conséquences pour le club marseillais. Avant ce match, l’OM occupait la deuxième place du championnat avec une moyenne solide de deux points par rencontre, mais cette défaite bouleverse profondément la dynamique et les perspectives.

Cette défaite contre Auxerre frappe d’autant plus fort qu’elle survient à domicile, où l’équipe n’a remporté qu’une seule victoire depuis le début de la saison, contre deux nuls et désormais deux défaites. Ce faible rendement au Vélodrome est particulièrement préoccupant. Dans un stade complet avec plus de 60 000 supporters, les Phocéens ont une fois de plus déçu. Ce n’est pas seulement la défaite qui fait mal, mais le fait qu’elle ait été décidée dès la première mi-temps, avec un nouveau 0-3 en 45 minutes. Le peuple marseillais, qui n’a jamais cessé d’encourager son équipe même à 0-2, méritait mieux.

Sur le terrain, l’OM n’a trouvé aucune échappatoire. L’équipe ne pouvait se cacher ni derrière un adversaire ultra-défensif ni derrière des décisions d’arbitrage controversées. Auxerre, bien que promu en Ligue 1, a joué de manière méthodique et opportuniste. Les Auxerrois ont rapidement profité des erreurs défensives marseillaises, à l’image de la bévue de Lilian Brassier, qui a permis l’ouverture du score dès la 10e minute par Lassine Sinayoko. Ce but aurait pu servir de réveil pour l’OM, mais il n’en fut rien. La défense olympienne, souvent prise de court, a continué de subir les assauts de l’AJA. À un moment, il aurait même pu y avoir 0-4.

Dans cette situation, la responsabilité des joueurs est clairement engagée. Bien que l’erreur de Brassier ait initié la déroute, il restait 85 minutes pour réagir et redresser la barre. Mais jamais l’OM n’a semblé animé par une véritable envie de renverser la vapeur ou de mettre en place un plan de jeu efficace pour combler le retard. Cette absence de rébellion, combinée à une tactique inefficace, reflète une crise de confiance et un manque de caractère inquiétants.

À l’issue du match, Roberto De Zerbi s’est présenté en conférence de presse avec un discours sans concession. Son analyse de la situation témoigne d’un certain décalage entre les attentes affichées tout au long de la semaine et la réalité sur le terrain. Lorsqu’il déclare que, si la situation ne s’améliore pas, il pourrait quitter son poste, cela traduit une volonté de prendre ses responsabilités. De Zerbi semble avoir épuisé de nombreux leviers pour tenter de sortir son groupe de ce marasme. Cependant, cette déclaration publique soulève des questions. Le technicien italien cherche-t-il à provoquer un électrochoc, ou s’agit-il d’une prise de distance face à une équipe qu’il peine à galvaniser ?

En tout cas, c’est un stratagème risqué, à quitte ou double. Soit il réussit à secouer ses joueurs, à susciter une réaction et à raviver l’esprit combatif, soit il accentue la fragilité d’un groupe qui, manifestement, manque de repères. En s’attaquant à la mentalité de certains joueurs et en évoquant la notion de "kamikazes" pour qualifier l’intensité souhaitée sur le terrain, De Zerbi dévoile sa frustration face à une équipe qui peine à se transcender devant son public. Cette demande de combativité reflète son désir de voir ses joueurs comprendre l’opportunité unique que représente le port du maillot olympien. Les quinze jours de trêve ne seront pas de trop pour se débarrasser de cette soirée cauchemardesque.