OM 1-1 Angers : loin du festival offensif annoncé
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 05/10/2024 à 01:00
Retour sur le match nul de l'OM contre Angers (1-1).
L’Olympique de Marseille a concédé un frustrant match nul (1-1) face à Angers. Il y avait pourtant toutes les raisons de croire à une belle soirée de football. L’entraîneur Roberto De Zerbi avait à sa disposition une armada offensive impressionnante, et les supporters attendaient avec impatience de voir son style de jeu flamboyant se mettre en place. Mais c’est un spectacle insipide qui leur a été offert. Sur le papier, le match semblait être une formalité. L’OM affrontait une petite équipe du championnat, loin d’avoir les moyens de rivaliser. Mais le club phocéen s’est heurté à ses propres limites, malgré un calendrier allégé avec un seul match par semaine. Une situation qui devrait normalement permettre aux joueurs de travailler davantage, de corriger les défauts aperçus à Strasbourg, un petit complexe de supériorité, en tout cas une faculté à ne pas en faire assez face aux duels proposés par les adversaires.
Le bloc équipe n’a jamais réussi à s’installer dans le camp adverse, les transmissions étaient lentes, et le manque de justesse technique a continuellement freiné la progression vers l’avant, sans parler d'un point de fixation inexistant. Pourtant, on pouvait s’attendre à des améliorations, notamment sur le plan de la cohésion et de l’efficacité dans la construction des actions. Des choix forts ont été faits par De Zerbi avant le match : Harit, Wahi et Brassier ont été laissés sur le banc, une décision audacieuse visant à bousculer les hiérarchies et insuffler une nouvelle dynamique. Mais cette tentative s’est révélée contre-productive, car les titulaires n’ont pas été à la hauteur, poussant l’entraîneur à faire entrer les trois hommes en cours de jeu.
Alors, que faire désormais ? Le public marseillais a clairement exprimé son mécontentement. Les sifflets du Vélodrome n’étaient pas dirigés contre le projet de jeu de De Zerbi, qui reste séduisant en théorie. Les supporters sont conscients que la mise en place d’un tel style ne se fait pas du jour au lendemain. Ce qui a provoqué la colère, c’est ce manque de qualité technique général, cette incapacité à accélérer le jeu et à créer des décalages. Cela concerne le porteur de balle mais du coup aussi ceux qui sont censés faire des appels, car le ballet était loin d'être coordonné. Quand les intentions ne se traduisent pas par des actions concrètes sur le terrain, l’agacement est inévitable. Les deux semaines à venir, sans compétition, doivent être l’occasion de faire un bilan et de se ressaisir. Le championnat est encore long, mais un seul point pris sur les deux derniers matchs, c’est bien trop peu pour une équipe qui vise les premières places. Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que ce résultat comptable est mérité. L’OM n’a tout simplement pas montré assez pour espérer mieux.