OM 0-2 Porto : cherche animation offensive désespérément
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 26/11/2020 à 01:15
Retour sur la défaite de l'OM contre Porto en Ligue des champions (0-2).
C'était une réaction qui n'avait pas manqué de faire rire sur le plateau du Talk Show, il y a quelques semaines. Alors que l'on demandait à tous les intervenants ce qu'ils attendaient des trois derniers matchs de l'OM en Ligue des champions, Florent Benidriss avait juste réclamé un but. Au moins ça, s'il vous plaît. Après la nouvelle défaite de l'OM contre Porto en Ligue des champions 0-2, la requête ne semble plus relever de la boutade mais bel et bien d'un challenge corsé : comment tromper la vigilance de José Sa, le portier de l'Olympiakos, la semaine prochaine, ou même d'Ederson, celui de City, dans 15 jours ? En l'état actuel des choses, les joueurs de l'OM ne semblent pas avoir la réponse. Car, comme le veut la formule consacrée, cette équipe semble pouvoir jouer des heures sans marquer.
A peine 3 minutes pour y croire en supériorité numérique...
Le constat peut sembler cruel et tenir à quelques centimètres. Il ne faut pas oublier qu'à quelques minutes de la fin du match, sur un bon service de Jordan Amavi, Dario Benedetto a placé une tête qui a fini sur le poteau. Mais à part ça... Il y a eu une frappe de loin de Kamara, bien trop enlevée, une tête de Germain sur un coup franc joué dans la boîte, bien trop centrée, et une autre occasion pour Benedetto de l'extérieur du pied, bien trop précipitée. C'est léger. Si l'OM semblait bien dans la première demi-heure du match, il ne faut pas oublier non plus que c'est le moment où les deux équipes se mettent en place. Et si l'équipe semblait "mieux" notamment par rapport à son match catastrophique au Portugal, ce n'était pas non plus une entame menée tambour battant, avec une pression de tous les instants sur le but adverse. Quand les hommes de Sergio Conceiçao ont voulu jouer plus haut, ils l'ont fait sans aucune difficulté. En réalité, le seul moment où l'OM a pu espérer marquer, c'est à l'expulsion de Grujic. Tiens, en infériorité numérique, Porto allait peut-être se replier pour défendre son avantage et finir par céder... Mais ils ont au contraire joué rapidement une touche pour finalement aggraver le score. Il faudra attendre samedi et la réception de Nantes pour espérer un but de l'OM...
A qui la faute ?
La faute à qui ? S'il faut faire un bilan à l'instant T, on peut l'orienter comme on veut. On peut partir d'en haut, avec un actionnaire qui n'a pas ramené le 9 superstar qu'il avait évoqué au départ, un président dont la gestion des dernières saisons amène à un train de vie plus que délicat alors qu'il faut jouer sur plusieurs tableaux en même temps, amenant à se demander pourquoi aller en Ligue des champions en faisant du bricolage, un directeur sportif qui est allé chercher un jeune ailier gauche au Brésil pour doubler le poste d'avant-centre, un entraîneur qui a eu 20 jours pour préparer ce match et qui ne voulait pas trop mettre de concurrence cet été à un attaquant qui n'a toujours pas marqué cette saison, un joueur-star qui parle amour propre avant la rencontre mais qui semble à chaque fois jouer en Ligue des champions contre Ramos, Ferdinand, Thuram et Maldini tant il ne passe jamais en un contre un, des milieux qui ne favorisent pas le changement de rythme et le dynamisme offensif... c'est sans fin. Toujours est-il qu'il serait bien de se bouger un peu, et de se dire qu'avec le matériel sur place, il y a de quoi faire mieux.