OM 0-2 ASSE : retour sur terre salutaire ?

Quand ils ratent un match, les Olympiens ne font pas semblant. Contre Saint-Etienne, les joueurs de l'OM étaient en dessous dans les duels, dans la technique, dans la tactique et aussi dans l'efficacité. Est arrivé ce qui devait arriver : une défaite à domicile contre un club qui ne savait plus ce que c'était que de repartir du Vélodrome avec les trois points depuis 40 ans. Même chez ceux qui auraient signé, il y a une semaine, pour une défaite contre les Verts à condition de l'emporter au Parc, il y a un petit goût amer dans la bouche. Et il est parfaitement symbolisé par cette équipe stéphanoise qui s'est réappropriée le fameux "en bande organisée" pour mieux le mettre à leur sauce. Comme si cette chanson était un vulgaire flambeau que reprendront les premiers tombeurs de la bande à Puel. En même temps, il faut accepter de se faire chambrer et regarder la réalité en face : la bande phocéenne n'était absolument plus organisée, chacun y est allé de sa touche en trop, et c'était un peu comme si SCH, Naps et Soso Maness se mettaient à rapper en même temps. 

Une gueulante et ça repart ?

Au moins, cela a un mérite : il n'y a pas d'arbre derrière lequel se cacher. Dans le football, pareil scénario s'est déjà produit. Un match où l'équipe se procure des occasions mais finit par se trouer totalement dans l'efficacité. Mais, après tant de maladresses dans le jeu, il y a un éclair dans la grisaille, un exploit individuel qui permet à l'équipe d'arracher un point. Cela s'est déjà vu, le coach en profite alors pour rappeler que l'équipe n'a pas perdu, insiste sur les qualités mentales du groupe pour mieux gagner du temps. Mais le couperet tombe généralement quelques semaines plus tard. Là, au moins, l'OM a tout raté, et Villas-Boas a eu l'honnêteté de le reconnaître, rappelant que Saint-Etienne aurait pu tuer le match dès la première période (voir vidéo). C'est donc une bonne grosse claque, et ma foi, cela peut être salutaire. AVB s'est totalement manqué sur ce match et son approche ? Cela ne sert à rien de brûler ce qui a été mis sur l'autel après Paris. Mais à lui de (se) ressaisir. De pousser une bonne gueulante dès demain à la Commanderie et de repartir sur des équipes cohérentes dans la composition, sans défenseur central sur un couloir par exemple. Et avec des positions claires pour construire les actions. Pas de séquence de foot5 où les milieux foncent tête baissé et où Payet reste, dépité, le long de sa ligne de touche comme lors de la dernière saison de Garcia. L'OM reçoit Lille dès dimanche, l'occasion parfaite de montrer que ce n'était qu'un accident. Ou que la victoire au Parc n'était pas un coup de chance, c'est selon.