Olympiakos 1-0 OM : la fin des relayeurs
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/10/2020 à 01:30
Retour sur la défaite de l'OM pour l'ouverture de la campagne de Ligue des champions.
Cela faisait donc sept ans que les supporters de l'OM attendaient ça, comme les joueurs du reste puisque Thauvin, Payet ou Mandanda n'avaient plus disputé cette compétition depuis la dernière campagne phocéenne. André Villas-Boas, lui, n'avait plus joué la Ligue des champions depuis la saison 2015-2016. Le reste de l'équipe, de Sakai à Benedetto en passant par Sanson, Rongier ou Pape Gueye, tous ont signé dans l'écurie phocéenne avec le secret espoir ou l'ambition affichée de se montrer sur la piste aux étoiles avec le maillot blanc, là où on peut définitivement changer son image (auprès des supporters de l'OM ou des recruteurs du monde entier, parlez-en à Drogba ou même Brandao et Laurent Bonnart). Mais finalement, l'éléphant a accouché d'une souris : dans un stade tristement vide, les Phocéens se sont inclinés, sans vraiment se montrer à la hauteur de cette compétition, manquant d'efficacité dans les deux surfaces. Ce qui ne pardonne pas à ce niveau.
Pas au niveau ni en défense, ni en attaque...
Du coup, au moment d'analyser ce match, ce ne sont pas les sujets qui manquent. La défense n'a pas été au niveau, car ici il faut l'être pendant 94 minutes et Jordan Amavi, très bon jusqu'alors, ne pourra pas éviter jugements et explications pour ce dernier ballon perdu sur son côté par un manque d'impact dans un duel. Sakai avait eu un même relâchement coupable, mais il avait été sauvé par la VAR à l'heure de jeu. Comment non plus ne pas pointer l'attaque de l'OM ? Dario Benedetto a eu une occasion, il l'a totalement gâché. Il a également été lancé en profondeur et c'était un supplice de le voir se faire rattraper par Rafinha, 35 ans. Payet ne mérite pas plus d'égard, lui qui n'a jamais semblé dans le rythme de cette rencontre alors qu'il avait eu du temps pour le préparer puisque pour rappel, il était suspendu samedi dernier en championnat. Mais le pire, c'est peut-être bien le milieu de terrain.
Sanson, le compte n'y est vraiment pas
L'OM a démarré la rencontre en 4-1-4-1. On pouvait voir ça comme quelque chose d'ambitieux. Une vraie ligne de soutien à Benedetto, avec à nouveau un Sanson et un Rongier bien haut sur le terrain. En fait, c'était surtout pour voir Thauvin et Payet bloquer les latéraux adverses. L'OM a joué bas, très bas, et les deux relayeurs n'ont que trop peu apporté. C'était en fait le schéma du Toulouse de la grande époque, celui d'Alain Casanova. Sauf que la pointe n'avait rien de Gignac ou de Ben Yedder. Il a beau vouloir défendre ses joueurs, André Villas-Boas ne peut échapper au désaveu lorsqu'il évoque le duo posté devant Pape Gueye après le match, comme vous pouvez le voir dans la vidéo : "Rongier a fait un bon match, Sanson a fait quelques courses en profondeur". Effectivement, l'ancien Nantais a pu être intéressant à la récupération. Mais il en a perdu un bon nombre de ballons immédiatement derrière. Si c'est pour faire ça, autant être associé à un Pape Gueye, dont le jeu vers l'avant est à souligner, ou à Boubacar Kamara, en milieu défensif. Et en finir avec ces relais au jeu sans réseau. Pour le dernier match, l'OM avait changé de système et cela avait plutôt bien marché. AVB a déjà prévenu que l'organisation changera dans une semaine, vu l'armada de Manchester City. Trouver en attendant et/ou pour après une formule en fonction de la forme des joueurs de l'OM ne serait pas du luxe.