Première clé : les coups de pied offensifs
À l’image de l’égalisation face à Sochaux, l’OM est bien parti pour faire très mal dans le domaine aérien cette saison. Il faut dire qu’avec des joueurs au gabarit impressionnant tels Diarra et Mbia qui culminent tous deux à 1m90 ainsi que d’autres beaux spécimens en la personne de Diawara, Nkoulou, A. Ayew ou Rémy, l’OM a des arguments à faire valoir. Et ce sont d’ailleurs les deux derniers cités qui se sont montrés à leur avantage à Auxerre, Rémy consolidant ainsi sa statistique d’au moins un but par match lors des sept dernières rencontres de Ligue 1 (10 buts sur les 9 dernières rencontres en comptant le Trophée des Champions et son match avec l’équipe de France !).
Mais si l’ancien aiglon s’est trouvé des qualités dans le domaine aérien, c’est aussi parce que Mathieu Valbuena tire à la perfection les coups de pied arrêtés. Avec un peu plus de 90 minutes jouées lors des deux premiers matchs de championnat, « Petit vélo » a déjà réussi l’exploit de délivrer trois passes décisives. Un comble pour celui qu’on a souvent critiqué par rapport à ses statistiques décevantes…
Deuxième clé : physique, rigueur, détermination ou suffisance ?
Malgré cela, l’OM n’a encore pas su s’imposer en Bourgogne. Et comme face à Sochaux, on peut remettre sur le tapis le physique des Olympiens. Sont-ils réellement émoussés à l’entame des deuxièmes périodes ? On pourrait répondre par l’affirmative tant ils jouent bas (voir troisième clé…) mais cela n’explique pas tout.
On a en effet surtout envie d’insister sur d’autres points essentiels qui prouvent les qualités de tout bon footballeur qui se respecte. Car si Didier Deschamps a ironisé sur le fait que ses joueurs étaient peut-être restés au vestiaire, il n’a pas tout à fait tort… Ainsi, les Olympiens ne pouvaient pas mieux débuter leur seconde période pour remettre en selle une équipe auxerroise aux abois en première mi-temps. Avec un Nkoulou qui se livre inutilement, un Morel qui dégage précipitamment et d’autres Marseillais passifs, les Olympiens ont tout simplement fait preuve de suffisance, pensant que le plus dur avait été fait en première période, comme face à Sochaux…
Troisième clé : la gestion du bloc bas…
Sauf que cette fois-ci, on aurait pu penser que l’OM était averti. Et même après la réduction auxerroise signée par le serial buteur de Bourgogne, Alain Traoré, les joueurs de Deschamps auraient dû conserver une victoire qui semblait acquise au bout des quarante-cinq premières minutes. Sauf qu’une certaine peur s’est emparée des Marseillais, les rendant incapables de sortir le ballon proprement. La bataille du milieu de terrain s’est inversée avec les défaillances physiques d’Alou Diarra et Lucho qui ont sombré en seconde période, tout comme André Ayew et Valbuena, ce dernier ayant l’excuse de revenir à peine…
Dans ces conditions, l’OM n’a pu faire autrement que de reculer, ce qui n’aurait pas dû forcément être un handicap face à équipe auxerroise qui peine toujours à faire le jeu, la formation bourguignonne étant surtout réputée pour son jeu en contre. Mais la gestion de ce bloc bas n’est plus la force des Marseillais. Avec des joueurs qui aiment avoir le ballon, l’OM ne sait plus défendre. La réduction des intervalles du début de rencontre a laissé place à des boulevards dans lesquels les Auxerrois se sont engouffrés. Et à force de subir, l’OM a concédé trop de coups de pied arrêtés dont l’un des derniers a fait mouche, Morel ayant oublié Contout au second poteau… Les semaines se suivent et se ressemblent donc pour l’OM…
M.V.