Nouveau ! Retrouvez l'analyse à froid du Phocéen sur OM-Sochaux (2-2) avec les clés du match décryptées...
Première clé : jeu avec ou sans ballon ?
À l'image de son match face à Lille lors du trophée des champions, l'OM a une nouvelle fois montré un visage séduisant en première période. Un jeu basé sur la technique en mouvement et sur du jeu en triangle à une touche de balle qui a plusieurs fois pris en défaut l'arrière-garde sochalienne. On a pu voir des combinaisons de grande qualité et quelques affinités commencent à se créer. On pense notamment à Lucho-Rémy, Cheyrou-Morel, Amalfitano-Fanni…
Mais encore une fois, l'OM a souffert en seconde période lorsqu'il a laissé l'initiative du jeu à son adversaire. Et comme contre Lille, c’est au milieu de terrain que se cristallisent les problèmes. Les Phocéens ont attendu leur adversaire et ont défendu plus bas pour tenter de placer des contres mais on s'aperçoit au fil des matchs que l'équipe n’est pas très à l’aise dans ce registre. L'OM ne sait pas forcément bien gérer son avance et éprouve les pires difficultés à tuer les matchs. C’est comme si les Olympiens se tiraient eux-mêmes une balle dans le pied en jouant contre nature.
Deuxième clé : le physique en question…
Évidemment, la condition physique n’y est pas étrangère. Il faut bien se rendre à l'évidence, le trio de trentenaires Diarra-Cheyrou-Lucho nous a bien régalé balle au pied en première période, mais à sombré physiquement en seconde. On peut ajouter à cela un Morgan Amalfitano qui semble extrêmement à l'aise balle au pied, mais qui a du mal a répété les efforts sur la durée.
Certes, les Sochaliens sont montés d'un cran et disposent de joueurs vifs et techniques capables de mettre à mal plus d'une défense de ligue 1, mais les Olympiens ont tout de même montré quelques limites surtout au niveau de la vitesse. On peut certainement attribuer cela à une préparation très poussée et lourde à digérer qui est censée amener les joueurs à leur pic de forme pour le début de la Ligue des Champions. Mais espérons que ce problème ne soit que temporaire…
Troisième clé : rigueur et communication !
Par contre, ce qui commence à devenir récurrent, c'est le nombre de buts encaissés. Quatre pour le premier match officiel de la saison, plus deux ce soir. C'est évidemment intolérable pour une équipe qui prétend jouer le titre. On sait bien que c’est sur le socle défensif que se construit une équipe et on peut s'interroger lorsque l'on fait la liste des joueurs qui le composent. De Mandanda à Diarra, en passant par Diawara et Mbia, et même Fanni, l'OM possède sûrement ce qui se fait de mieux en France. Le problème ne se situe donc pas vraiment au niveau de la qualité individuelle des joueurs, mais plutôt au niveau de la communication et des glissements nécessaires à la solidité du bloc.
Les deux buts encaissés par les Marseillais en sont un exemple flagrant. Sur le premier, Mbia se laisse attirer par le ballon et oublie le marquage alors que Marvin Martin est le seul homme dans la surface, mais la faute incombe aussi à Morel qui effectue mal sa fermeture et qui est tout de même le mieux placé pour prévenir Mbia qu'il y a un joueur dans son dos. Sur le second but, on croirait une copie conforme du premier but lillois avec ce centre en retrait aux abords de la surface et personne qui ne sort sur le frappeur. Les Phocéens ont tendance à se recroqueviller un peu trop bas avec la fatigue et cela entraîne un manque de lucidité. C’est dommage, car, globalement, les Marseillais ont semblé bien en place, mais tout le travail est gâché par quelques absences lourdes de conséquences.
F.C.