Nice-OM : la naissance d'une vraie rivalité
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 08/02/2022 à 01:00
Focus sur le choc Nice-OM de ce mercredi pour le compte des quarts de finale de la Coupe de France.
Mercredi, l'OM se déplace à Nice pour le compte des quarts de finale de la Coupe de France à l'Allianz Riviera. Un stade qui ne rappelle pas de bons souvenirs à des Olympiens qui ne pourront pas compter sur le soutien de leurs supporters. En revanche, cette affiche constitue aujourd'hui l'un des plus beaux chocs du football français, avec deux équipes qui luttent pour une qualification en Champions League et deux clubs aux budgets parmi les plus importants de Ligue 1. Des Niçois véritables concurrents de l'OM, même s'ils se sont inclinés le weekend dernier à domicile face à Clermont (0-1). C'est ce qu'explique au Phocéen le journaliste de Nice-Matin Vincent Menichini :
Comment analyser l'étonnante défaite des Niçois face à Clermont ?
Vincent Menichini : "C'est simple : on n'a rien vu. Il y a tout de même des explications, avec un effectif perturbé par le Covid (Dolberg et Benitez), notamment l'absence de Dolberg qui tournait très fort depuis plusieurs matches. Ensuite, il y a la mise au repos de Todibo, qui a des soucis musculaires et a été préservé pour mercredi. Il est l'une des pierres angulaires de la défense niçoise. Enfin, la blessure de Jordan Amavi est très préjudiciable, car il s'est imposé très rapidement comme un titulaire indiscutable. D'ailleurs, son remplaçant Melvin Bard a été en grande difficulté face à Clermont. Ils sont donc passés au travers, et il semble évident qu'ils avaient la tête au match face à Marseille".
On peut donc parler de relâchement ?
VM : "Je le pense. Déjà, il y a cette qualification à Paris qui a fait beaucoup parler, où ils ont fourni énormément d'efforts. Et maintenant, ce match de mercredi face à l'OM. Cela fait plusieurs jours qu'on ne parle que de ça en ville. L'étape face à Clermont a forcément été un peu oubliée".
Ce Nice-OM est un événement à double titre, avec une place en demi et un choc entre deux vrais prétendants au podium ?
VM : "Totalement. Je pense que la rivalité entre les deux clubs n'a jamais été aussi forte. Elle a toujours un peu existé au niveau régional, mais elle se situait surtout côté niçois, alors que Marseille était plutôt tourné du côté de Paris, Lyon ou Bordeaux. Aujourd'hui, au-delà du choc entre les deux grandes villes de la région, on assiste à une vraie rivalité sportive, car Nice a fait un bond en avant à ce niveau".
De quoi imaginer une ambiance électrique mercredi ?
VM : "Évidemment, car tous les projecteurs seront braqués sur ce match par rapport à ce qu'il s'est passé au mois d'août. J'espère d'ailleurs que tout le monde fera preuve de mesure à ce niveau-là, y compris nous les journalistes. Les rivalités font partie du folklore du foot, mais on doit, nous aussi, faire preuve de responsabilité et ne pas pousser dans ce sens".
Pour en revenir au jeu, peut-on déjà imaginer un onze de départ côté niçois ?
VM : "Difficile, car Benitez et Dolberg seront encore testés. Je vois donc un 4-4-2 avec toutes les réserves que cela implique : Bulka - Lotomba, Todibo, Dante, Bard - Boudaoui, Thuram, Schneiderlin, Kluivert - Gouiri, Delort".