Nice 3-0 OM : une gifle qui doit être riche en enseignements

Jorge Sampaoli devait s'y attendre, l'OM n'allait pas gagner tous ses matchs d'ici la fin de la saison. Cette défaite à Nice, 3-0, même pas sévère, nous renvoie quand même à une réalité : un coach ne change pas tout et s'il est possible avec deux victoires en une semaine de sortir des têtes une humiliation en coupe de France, les limites de cet effectif, entrevues beaucoup trop de fois cette saison, ne disparaissent pas comme ça. Au moins, Sampaoli y a cette fois-ci été confronté en live, aux premières loges.

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Un manque de grinta, la faute à qui ?

Et c'est le grand avantage d'avoir recruté le technicien argentin immédiatement, sans attendre sagement le mois de juin pour qu'il mette les mains dans le cambouis. Evidemment, l'OM a perdu 3-0 et ses détracteurs vont s'en donner à coeur joie, évoquant un vernis qui commence déjà à craqueler. Mais dans les faits, le technicien argentin est resté dans ce que l'on attend de lui. C'était un déplacement à Nice qui alignait Claude-Maurice, Maolida, Dolberg et Gouiri au coup d'envoi. En première période, l'OM était encore dans son schéma offensif, avec des appels en profondeur et des latéraux positionnés très haut. Quand il a fallu sortir un milieu pour un attaquant, et un milieu pour un défenseur, Sampaoli s'est encore éxécuté sans tarder. Cela ne l'éxonère pas de la défaite, mais il est au moins resté fidèle à ses principes. Cette défaite s'est joué ailleurs, notamment dans la mentalité. L'OM s'est fait manger dans les duels, a rapidement baissé les bras. Il n'a pas transmis la grinta nécessaire. Mais vu que c'est son troisième match et vu les défaillances récurrentes de certains dans ce domaine, il est encore permis de penser que même Zidane, Klopp ou Guardiola n'y arriveraient pas avec certains. Sampaoli, lui, prend l'effectif en cours de route, il doit s'adapter. 

Vaste chantier l'été prochain

Il faut donc espérer que cette défaite ait au moins une vertu, celle de donner de sérieuses indications au technicien sur qui peut adhérer à son projet sur le moyen et long terme. Il ne sera pas seul face à ce chantier puisqu'il y a aussi Pablo Longoria. Et l'avantage de cet effectif, c'est qu'il ne va pas falloir attendre que certains décident de s'en aller pour agir. Entre les fins de contrat et ceux qui sont prêtés, la marge de manoeuvre est déjà là. Le nouveau président l'a déjà clamé, c'est comme ça qu'il entend travailler. "Il y en a 11 sur le départ, j'en garde 4, je m'en refais prêter 4, on en fait venir 3 autres..." Cela semble abstrait, compliqué et surtout, les transferts pour faire des transferts ne laissent pas forcément un bon souvenir à Marseille. Mais il semble nécessaire d'en passer par là, ne serait-ce que pour obtenir le meilleur de la poignée de joueurs dans cet effectif qui a le niveau pour rester dans un projet ambitieux. Alors, si d'ici là il s'agira de tester encore et de ne rien lâcher, vivement l'été prochain.