Nakata s'était fait piéger par Troussier à l'OM
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 08/03/2016 à 14:41
Recruté au mercato hivernal de 2005, Koji Nakata est resté célèbre pour une scène cocasse pour son premier match à l'OM. Sous la neige à Saint-Étienne, il rate le ballon au moment de faire une passe. Une scène qui fera le tour des télévisions et que le joueur vivra forcément comme un baptême du feu très difficile. "Jouer dans la neige, c'était quelque chose que je n'avais jamais connu au Japon. Sur le geste en lui-même, je sais qu'on s'est moqué de moi, même à la télé. Je ne peux pas l'oublier. J'étais toujours affecté 3 jours après, oui, mais pas plus que ça finalement. En tant que professionnel, j'avais d'autres chats à fouetter honnêtement. C'était peut-être plus le symbole d'un problème plutôt que la cause. C'est juste que je n'arrivais pas à me sortir de ce tunnel négatif au sein de l'équipe qui ne tournait déjà pas très bien. J'ai mis du temps à ressentir de meilleures sensations" explique-t-il aujourd'hui, alors qu'il travaille dans son club formateur, le Kashima Antlers, où il s'occupe des relations entre le club, les médias, les partenaires et les supporters.
Le Japonais avait été présenté à son arrivée comme un arrière gauche. Il explique aujourd'hui qu'il était en réalité milieu défensif. Après 5 petits matchs pour la fin de l'exercice 2004/2005, Koji Nakata avait montré un meilleur visage avec une préparation complète pour la saison 2005/2006. Jean Fernandez le reconvertit défenseur central pour les premiers matchs. Mais après une prestation catastrophique en finale aller de la coupe intertoto à La Corogne, il sortira de nouveau de l'équipe, pour être transféré au mercato suivant (avant l'arrivée des basses températures), au FC Bâle. Sur l'année 2005, Nakata n'aura donc disputé qu'une quinzaine de rencontres toutes compétitions confondues avec le maillot phocéen.
Mais le joueur en garde un très bon souvenir : "Les fans de Marseille, on m'avait dit qu'ils étaient sévères, mais franchement, je n'ai pas trouvé. Ils connaissent énormément le foot, sont passionnés, mais ça ne veut pas dire qu'ils sont déraisonnables. Et puis à Marseille, je me souviens aussi avoir joué avec des joueurs super doués, comme Nasri ou Ribéry qui étaient impressionnants, en match comme à l'entraînement. Je me souviens aussi du charisme de Barthez qui apportait à notre groupe son expérience de vainqueur d'Euro et de Coupe du monde. Et puis, surtout, et ce n'est pas une critique, j'ai appris qu'on n'était pas toujours obligé de respecter une tactique, de ne jouer que collectif. Parfois, il faut aussi des initiatives individuelles, des mecs qui ne passent plus le ballon pour aller au dribble, qui jouent seuls, pour se sortir de situations compliquées, pour changer le cours d'un match".