Et si les prestations légèrement meilleures de Jérémy Morel ces dernières semaines étaient liées au passage en 4-4-2 ? L'ancien Lorientais ne s'en cache pas : il est beaucoup à l'aise dans ce système. Et pour cause, il le connait par coeur pour l'avoir utilisé pendant huit saisons avec Christian Gourcuff à Lorient. Interview tactique et technique.
Jérémy, s'il y a un moment décisif pour expliquer le renouveau actuel de l'OM, lequel dirais-tu ?
Jérémy Morel : "Je partirai plus sur le changement de système. Pour moi, c'est vraiment le moment clé. On a beaucoup plus de repères, les joueurs - sur certains postes - savent davantage ce qu'ils doivent faire."
Tu retrouves le 4-4-2 de Lorient ?
J.M. : "Oui, pour moi c'est agréable, même si on se doit de pouvoir de gérer n'importe quel système. Mais c'est vrai qu'au jour d'aujourd'hui, on a démontré qu'on était plus à l'aise dans le 4-4-2."
Est-ce qu'on peut dire que ce changement a influé sur le moral des joueurs ?
J.M. : "Je ne sais pas si c'est le changement de système qui a fait que, mais nous sur le terrain on sait davantage quels déplacements on a à faire. À partir de là, c'est plus facile."
Vous l'aviez réclamé ce changement ?
J.M. : "Non. Le coach est venu nous voir pour nous dire qu'il voulait essayer le 4-4-2. On se plie aux exigences du coach. Ça a marché, en espérant que ça continue."
Mais contre Arsenal, vous n'avez pas joué en 4-4-2, ce qui suppose que face aux gros, c'est plus risqué ?
J.M. : "Peut-être aussi. Le souci, c'est qu'on avait besoin de reprendre un peu de confiance, et le 4-4-2 nous l'a fait retrouver. Ça aide dans les gros matchs, comme à Arsenal, où tout le monde est vraiment concentré. Le système en 4-3-3 est bien aussi. Ça dépend de l'adversaire."
En quoi le 4-4-2 est plus rassurant ?
J.M. : "L'ayant joué depuis 8 ans à Lorient, je ne dis pas que c'est le meilleur, mais c'est un système qui fait mieux ressortir le collectif quand tout le monde joue le jeu et fait les efforts les uns pour les autres. À Lorient, on était moins bons individuellement que des équipes comme Marseille, mais le collectif ressortait davantage. Pour moi, c'est vraiment une preuve."
Qu'est-ce que cela change pour toi sur le terrain ?
J.M. : "C'est plus facile d'apporter offensivement puisque j'ai quelqu'un devant moi en appui. J'en ai besoin, car ce n'est pas forcement mon point fort de dribbler plusieurs joueurs. Moi, c'est vraiment de trouver des partenaires et de chercher les une-deux. Pour combiner, c'est mieux."