Montpellier 3-3 OM : C'est ce qu'on voulait voir !

A une minute près, l'OM tenait une victoire probante, il y a donc de quoi enrager. Mais en même temps, est-ce vraiment le cas là ? D'ordinaire, quitte à ce qu'il y ait un but dans le temps additionnel qui fasse basculer la rencontre sur un match nul, on a tendance à dire qu'il vaut mieux le marquer. Finir en trombe, cela peut être de bon augure pour la suite. Mais il y a le contexte, et là, il vaut mieux se faire rejoindre à 3-3, avoir la sensation de perdre deux points, plutôt que de faire 1-1 par exemple, en arrachant un point à la faveur d'un exploit individuel dans les dernières secondes. En fait, ce 3-3 a beau ne rapporter qu'un point, il a même un meilleur goût en bouche que le succès obtenu contre Dijon la semaine dernière. C'est la priorité depuis l'arrivée de Sampaoli : retrouver une dynamique offensive, plus encore que des résultats. Sur ce point, contrat rempli. 

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En plus, il n'y a trop rien à dire sur le dernier but des Héraultais. Il s'agit quand même d'une ouverture depuis leur camp, qui trouve le latéral adverse dans la surface qui centre instantanément pour un attaquant qui met la tête là où certains n'oseraient pas mettre le pied. Une réalisation parfaite qui tombe au mauvais moment, alors que les Olympiens étaient à dix. On peut toujours se dire qu'avec un latéral gauche sur la pelouse à ce moment-là, Souquet ne peut peut-être pas centrer aussi bien. Cela reste déjà à vérifier car c'est en une touche et qu'il arrive lancé. Et puis il ne faut pas oublier que Sampaoli a les quatre joueurs capables de jouer à ce poste sur le flanc (Amavi, Nagatomo, Rocchia, Sakai), que son axial gauche s'est fait expulser à l'heure de jeu. A ce moment-là, il a choisi de remplacer Luis Henrique par Lucas Perrin, un central. Et ce serait quand même dur de lui en vouloir quand on sait que le jeune défenseur central est buteur moins de dix minutes plus tard. Non, si l'OM peut s'en vouloir c'est surtout sur les deux premiers buts encaissés. A chaque début de période avec un ballon balancé dans le dos de la défense. Comme si Montpellier avait passé sa semaine à le travailler en spécifique à l'entraînement. Il est possible de se dire que cela va être corrigé dans les jours qui arrivent à la Commanderie. Et dans le même temps, l'OM a marqué trois buts...

L'OM augmente les chances au tirage

C'est la satisfaction de la soirée. Pourquoi il est question de "super match nul". Car Jorge Sampaoli a tenu parole. Après la victoire petit bras contre Dijon, il a promis du travail et des progrès. On a pu juger sur pièces. Le système est mieux assimilé, Milik est plus trouvé par ses partenaires. Il marque du coup un super but, alors que le second but n'aurait pas pu se marquer avec les préceptes d'autres coachs. Quand l'OM attaque, cela se termine avec cinq éléments dans la surface adverse. Forcément, cela augmente les chances au tirage. Tout aurait pu être balayé à l'heure de jeu avec l'expulsion stupide de Caleta-Car. Mais Sampaoli a prouvé avec ses consignes qu'il y avait autre chose à faire que de rester derrière. Perrin est rentré axial gauche, et l'OM a continué à attaquer, a même eu une balle de 4-2. Ce qui compte, c'est de ne pas la rater celle-là, la saison prochaine. Et encore, à envoyer autant de jeu, ce n'est pas certain que Montpellier soit capable de refaire son action parfaite à la fin.