Monaco-OM : un match archi nul !

Malgré les arrivées de dernières minutes à Monaco et les remaniements tactiques de Laurent Banide qui vont avec, l’ASM réussissait une bonne entame de match. Mais rapidement, l’OM prit les choses en main, le couloir droit de l’ancien marseillais Laurent Bonnart étant souvent exploité par Gignac, André Ayew et les nombreuses montées d’Heinze.

Après ces premières minutes intéressantes, les deux équipes se neutralisèrent au milieu de terrain, aucune des deux formations ne prenant pas le moindre risque. Il fallut attendre quasiment la demi-heure de jeu pour voir enfin une vraie occasion avec une demi-volée de Mbia contrée in extremis par Adriano.

Dans la foulée, Loïc Rémy manqua d’ouvrir le score sur un centre parfait de Jordan Ayew, sa tête frôlant le montant droit de Ruffier. On pensait que la première mi-temps allait se finir sans autre fait marquant mais une belle ouverture de Diarra sur Coutadeur offrit à l’ancien Manceau un face à face avec Mandanda. Et comme souvent dans ce genre de situation, c’est le gardien marseillais qui sortit vainqueur…

Dès le début de la seconde mi-temps, Didier Deschamps choisissait de bouleverser son animation offensive : Rémy quittait son poste d’avant-centre pour retrouver le côté droit, Gignac repassait dans l’axe alors que Jordan Ayew s’exilait par la force des choses à gauche. Mais les bienfaits de ce remaniement tactique eurent du mal à se faire rapidement sentir, même si Rémy fut plus à son aise face à Muratori…

A l’heure de jeu, Kaboré et Cheyrou remplaçaient Cissé et Jordan Ayew, et la différence se fit tout de suite sentir avec une excellente ouverture de Kaboré pour Rémy qui trouva un Ruffier impeccable sur sa route. Mais la suite fut beaucoup plus laborieuse, l’OM ne parvenant pas à mettre davantage de rythme dans cette rencontre.

A dix minutes de la fin, Lucho laissait sa place à Abriel. C’était la dernière tentative de Deschamps dans ce match vraiment très pauvre en occasions. Une dernière incursion de Rémy sur le flanc droit fit croire enfin à l’ouverture du score mais l’ancien Niçois n’allait pas choisir la meilleure solution. Et c’est logiquement que les deux équipes se séparaient sur ce score nul et vierge.

Difficile de sortir une quelconque idée technico-tactique dans cette rencontre si ce n’est le manque de mouvement flagrant des deux équipes. On aurait presque pu croire que c’était une rencontre d’avant saison, joué sous un soleil de plomb qui anéantissait les joueurs !
Pourtant, ce n’était pas du tout le cas. Sans mouvement, sans envie, les deux formations ont rendu une copie pitoyable. Avec une prise de risque minimum et des joueurs qui se cherchent encore et toujours, on n’est pas prêt de voir du beau jeu…

Un manque d’ambition incompréhensible…

Cela faisait bien longtemps qu'il n’avait pas fallu lutter autant pour tenter de garder les yeux ouverts. D’habitude, quand on regarde un match de l’OM, il se passe toujours quelque chose. Ce dimanche soir, il ne s’est quasiment rien passé. Et pour une équipe comme Marseille qui doit défendre son titre de champion de France, c’est dramatique de voir un tel manque au niveau de l’ambition, aussi bien individuelle que collective. Comment peut-on se contenter d’un match nul face à une équipe de Monaco qui se morfond dans les profondeurs du classement et qui évoluait en plus avec des joueurs à court de rythme, à l’image des recrues Diarra et Lacombe ou encore Coutadeur et Muratori, peu utilisés par Guy Lacombe.

La méthode Deschamps à l’épreuve…

Toujours est-il que l’OM n’a jamais su élever son niveau de jeu, si bien que les deux équipes ne se sont que très peu livrées, donnant l’impression de se contenter du match nul. De vraies questions se posent alors : le discours de Deschamps ne passerait-il plus auprès des joueurs ? On est en droit de se le demander tant on se doute que l’entraîneur marseillais a dû essayer de booster ses hommes à la mi-temps de cette rencontre ! Alors certes, on peut toujours évoquer les absences de Valbuena et Brandao. Avec une telle carence de rythme, on peut se dire que « Petit Vélo » aurait peut-être amené un surplus de vivacité. Quant au Brésilien, buteur lors des deux dernières rencontres, on commence à se dire qu’il devient presque irremplaçable tant la faiblesse des autres attaquants marseillais est criarde…

Le mercato d’hiver se termine trop tôt !

Finalement, à l’issue de cette rencontre, ce qui est peut-être le plus désolant, c’est que le mercato se finisse dès ce lundi soir. Quand on voit que la seule recrue de l’hiver, Rod Fanni, a été l’homme le plus en vue de la partie, on se dit que les dirigeants olympiens auraient peut-être pu se montrer plus actifs lors de ce mercato hivernal. Si Valbuena et Ben Arfa avaient été considérés comme les renforts de l’OM de janvier 2010, on cherche encore ceux de cette année 2011. Pour l’instant, ce ne sera en tout cas pas Lucho, très peu en vue ces dernières semaines. Et quand on sait l’importance de l’Argentin sur le jeu de Marseille, on ne peut être qu’inquiet pour la suite de la saison. Heureusement qu’Arles-Avignon se profile pour reprendre un peu de confiance…