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Saison

Mitroglou, un doute ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 01/11/2017 à 07:00

Mitroglou, un doute ?Mitroglou, un doute ?

Kostas Mitroglou enchaîne les sorties avec l'OM. Et son bilan est pour le moment très moyen. Faut-il s'en inquiéter ou bien tout simplement lui laisser le temps de s'adapter ?

Certains l'ont déjà enterré...

Dès son arrivée à sept minutes du bouclage du mercato, Kostas Mitroglou avait déjà collecté bon nombre de critiques. Son arrivée tardive, son statut médical de joueur blessé, son âge, son potentiel inférieur à celui du "grand attaquant" attendu comme le messie... La liste était déjà longue. Certains, après seulement trois rencontres vont plus loin. "A mon avis, c'est la banane de l'année, je ne lui vois pas une qualité", a lâché Pierre Ménès sur le plateau du Canal Football Club. Sur RMC, Christophe Dugarry, face à l'énigme Mitroglou, a promis de raccrocher son micro s'il ne sortait pas du onze au profit de Valère Germain. Réputés pour être extrêmes dans leurs analyses, ces deux hommes n'ont pas manqué le Grec. Ce fut aussi le cas de l'agent de joueurs Yvan Le Mée, sur le plateau du Talk Show (dans un débat à retrouver en vidéo). L'impresario de Romain Alessandrini a expliqué que son niveau n'était peut-être pas aussi haut que certains ont voulu le faire croire, arguant que le championnat portugais n'est qu'une petite ligue. S'il n'a clairement pas été bon, voire invisible contre Lille, ou médiocre contre Paris, traiter l'ancien buteur en série de Benfica de la sorte, si rapidement, est sans doute un peu risqué.

Comment jouer avec Mitroglou ?

Pour sa défense, l'international grec a de nombreux arguments à faire valoir. Le premier est physique. Blessé depuis le début de saison, avec une préparation tronquée, il n'a réellement commencé sa réathlétisation que lors de ce mois d'octobre, où il a pu enchaîner les matchs. Difficile de se sentir bien dès les premiers ballons touchés, après presque quatre mois sans jouer. Ensuite, il y a le style de jeu de l'OM contre Paris et Lille. Avec un bloc positionné très bas, l'OM s'est retrouvé à jouer le contre. Une caractéristique qui n'est pas celle de Mitroglou, qui a du coup semblé perdu sur le terrain, complètement esseulé. Pourtant, un tel constat était prévisible avec cet attaquant au profil de joueur de surface. Pour sa première titularisation, contre Strasbourg, sa copie ne fut pas fabuleuse, mais lorsque l'OM a su poser son jeu et jouer haut, son influence a grandi, et ce n'est pas un hasard. On peut par exemple citer son superbe décalage en une touche pour Amavi sur l'ouverture du score de Payet, ses deux occasions non converties ou son but en renard des surfaces qui a permis à l'OM d'obtenir le match nul à la Meinau. Conclusion, pour utiliser au mieux les qualités de Kostas Mitroglou, l'OM doit dominer son sujet et proposer beaucoup de soutien à sa star grecque. Le problème, c'est que l'OM ne maîtrise que trop rarement son sujet cette saison.

Heureusement pour lui...

Avec de tels matchs, beaucoup sentiraient déjà planer la menace d'un passage sur le banc de touche. Sauf que voilà, même si Valère Germain est plus combatif, plus disponible, son bilan comptable fait froid dans le dos. Il n'a marqué que contre deux équipes (au Vélodrome contre Ostende et Domzale) et il est muet depuis 69 jours ! Son autre concurrent, Clinton Njie, est lui plus en réussite cette saison. Son profil est peut-être plus adapté lorsque l'OM doit jouer bas. Mais sa régularité lui fait aussi défaut. Au final, Kostas Mitroglou garde l'avantage dans l'esprit de son coach. Il sera intéressant de voir son apport dans un match où l'OM est destiné à dominer, comme celui de Caen, dimanche à 17 heures. Le concernant, tout le monde croise les doigts à Marseille, des supporters aux dirigeants, qui ne doivent pas vouloir qu'on leur ressorte ce recrutement comme un gros flop tout au long des prochaines saisons. A Kostas de trouver son rythme de croisière.