Michel, un trop long temps d'adaptation ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 07/10/2015 à 07:00
La saison de l'OM est bien partie pour être difficile. Au quart du championnat, le club pointe à la 16e place du classement. Si le club n'a pas franchement à craindre pour son maintien dans l'élite dans une division qui compte également Toulouse, Troyes, Montpellier et le Gazélec Ajaccio, la deuxième place est déjà à 10 points. Et si elle n'est occupée pour l'instant "que" par Angers, Rennes, Saint-Etienne, Lyon, Nice et Monaco, les autres prétendants à l'Europe, ont également pris leurs distances. Après le match contre Paris, Michel voulait pourtant croire en des jours meilleurs. Tout en glissant à nouveau qu'il n'était là que depuis un mois, et qu'il a pris une équipe en cours de route. Six semaines se sont écoulées depuis le premier match du technicien espagnol, qui est arrivé avec son staff, et qui a pu profiter de dix jours de mercato pour remodeler son équipe. Faut-il tant de temps pour trouver la bonne formule ? Retour sur les parcours des derniers techniciens à avoir pris une équipe de l'OM en cours de route.
José Anigo, en décembre 2013, a mis 4 mois
Le 7 décembre, après une défaite à domicile contre Nantes, Elie Baup est démis de ses fonctions. Vincent Labrune propose à José Anigo d'occuper une double casquette d'entraîneur et de directeur sportif. Celui qui est déjà passé par deux fois sur le banc de l'OM tarde à trouver la bonne formule. 5-4-1 à Saint-Etienne, 4-3-3 avec Payet relayeur pour la réception de Bastia, 4-4-2 losange à Lyon... il faudra attendre le début du mois d'avril pour voir l'équipe trouver de la stabilité dans les résultats. L'équipe marseillaise terminera sur une belle série de 8 matchs sans défaites. Insuffisant toutefois pour accrocher le top5. Pour la première fois depuis dix ans, le club terminera hors des places européennes. A l'époque, l'entraîneur s'appelait... José Anigo. Pas de chance.
Eric Gerets, en octobre 2007, a mis 2 mois
Dès son premier match, le technicien belge, choisi par Pape Diouf pour remplacer Albert Emon, réalise un exploit. La première victoire d'une équipe française à Anfield face à Liverpool avec des choix forts : Mathieu Valbuena, en meneur de jeu, Mamadou Niang attaquant axial et Djibril Cissé sur le banc. Si les résultats sont meilleurs, avec notamment une victoire chez le champion de France en titre Lyon, le club n'arrive pas à s'extirper des fonds du classement de Ligue 1. Début décembre, l'ancien entraîneur du PSV opte pour un 4-4-2 losange, n'hésitant pas à ressortir Wilson Oruma du placard. Si le club se fait refaire son retard de deux buts en fin de partie, la bonne formule est là. Le club parviendra à la dernière journée à monter sur le podium, l'objectif de départ, juste devant Nancy, qui comptait pourtant 13 points d'avance sur l'OM au soir de la neuvième journée...
Philippe Troussier, en décembre 2004, a mis 1 mois
Alors que l'OM se retrouve sans entraîneur avec le départ de José Anigo, Pape Diouf sort de sa manche l'atout Philippe Troussier. Connu pour avoir été sélectionneur en Afrique et en Asie, le technicien garde le 3-5-2 de son prédecesseur pour gagner son premier match à Caen. Mais l'OM s'incline dans la foulée, à domicile, contre Auxerre. La bonne formule, Troussier la trouve début janvier. En écartant un Bixente Lizarazu avec qui le courant ne passe pas et en installant au poste de meneur de jeu un certain Samir Nasri, pas encore majeur. En deux mois, l'équipe prend 19 points sur 24 possibles consolidant sérieusement sa place de dauphin de Lyon. Mais l'équipe coule derrière avec une seule victoire sur les onze derniers matchs.
Javier Clemente, en novembre 2000, n'a jamais trouvé*
Embauché après le flop Abel Braga, l'ancien sélectionneur espagnol promet du travail aux supporters, des séances d'entraînement le matin et l'après-midi. Si son premier match se solde par une victoire, que le mercato, avec les arrivées de Lucas Bernardi et Jovan Stankovic, redonne espoir aux supporters, l'OM ne parviendra jamais à s'éloigner de la zone rouge. Avant de se faire remercier mi-avril, Clemente ne remportera qu'un seul match de championnat. Mais le bon puisqu'il s'agit de la réception du PSG de Luis Fernandez. Toujours ça de pris.
* La saison 2001-2002, marquée par le retour de Bernard Tapie à la tête du club, a été mise de côté puisque Tomislav Ivic, José Anigo, Josip Skoblar, Marc Lévy, Zoran Vujovic et Albert Emon se sont succédés sur le banc.