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Saison

Mendy, Aloé et Nkoudou au pays des forgerons

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 12/06/2015 à 08:53

Mendy, Aloé et Nkoudou au pays des forgeronsMendy, Aloé et Nkoudou au pays des forgerons

Gueugnon. Son Stade Jean Laville et sa petite bourgade typiquement rurale. Une enceinte qui a pris un bon coup de vieux, malgré les tentatives de la ville pour avoir un stade moderne, qui compterait dans le paysage français. Malheureusement, l'équipe est en CFA2 et végète. Reste donc un stade champêtre, des souvenirs, une certaine nostalgie et des spectateurs. Pas si nombreux finalement pour un match international, dans un terroir privé d'une belle affiche depuis des lustres. À peine 7000 passionnés, dont une grosse majorité d'invités, des mômes pour la plupart - il faut bien meubler et faire plaisir. L'image est tout de même belle, avec leurs yeux grands ouverts pour admirer les stars de demain. On n'oubliera pas non plus, pour l'histoire, la feuille de match avec les quatre Sud-Coréens se nommant Lee, et le cinquième sur le banc. Un hommage à Thierry Roland, sans doute. En 2009, sous le même maillot, au même endroit, évoluait un certain Garry Bocaly, lors d'une rencontre face à l'Ukraine (2-2). Si le latéral droit n'a pas percé à l'OM, d'autres foulent cette fois cette pelouse bourguignonne avec les Bleuets. Ils portent le maillot de l'OM et celui frappé du coq. Ils se nomment Benjamin Mendy et Baptiste Aloé.

Nkoudou ne peut rien dire, mais son sourire en dit long...

Même au fin fond de la Saône-et-Loire, on a voulu voir celui que l'on annonce comme la première recrue de l'OM durant le mercato estival, un certain Georges-Kevin Nkoudou. Mais il n'était pas titulaire, simplement confiné à un rôle de remplaçant par Pierre Mankowski. Il faudra attendre la 65e minute pour le voir entrer à la place de Haller. Premier ballon, premier contrôle raté pour le Nantais, qui prend place dans le couloir gauche de l'attaque. Et sur le second, il manque le ballon, seul devant le but, sur une combinaison avec Benzia (68e). S'ajoute une frappe non cadrée (88e) en guise de fin pour une entrée délicate. Il reconnaîtra après la partie que sa demi-heure de jeu ne lui a pas plu. Un problème physique selon l'intéressé. Puis, entre les lignes, au fil de l'interview, on comprend que l'approche de l'OM à son égard est sérieuse, même s'il "ne peut rien dire" jusqu'à nouvel ordre. Son "vous verrez bien" avec son large sourire en dit long néanmoins... "Ce serait un bon renfort, c'est un joueur tonique, avec beaucoup de créativité, il peut apporter beaucoup à cette équipe marseillaise" explique Mendy. Aloé, lui aussi possible futur coéquipier en Provence, est chafouin avec Nkoudou, le chambrant régulièrement à ce sujet. "Il va très vite, percute bien, grâce à ça, il peut se mettre le public marseillais dans la poche" explique cependant plus sérieusement le défenseur, qui vend au mieux son partenaire en Bleu.

Aloé, le banc et des espoirs...

Aloé, justement, n'est pas apparu sur la pelouse du Stade Jean Laville. Pourtant, avec sa gentillesse naturelle, il a accepté de se confier sur son futur. S'il affirme "vivre au jour le jour", le défenseur avoue également qu'il va reprendre l'entraînement avec le club phocéen, puis voir comment sa situation va évoluer et quelle place il occupera dans la hiérarchie du coach olympien. S'il est trop loin, il sera alors temps d'envisager d'aller voir ailleurs pour gagner du temps de jeu, mais pas avant. L'avenir de Marcelo Bielsa pourrait influencer également son choix :  "Ce serait un point positif si le coach prolonge" dit-il. Le message est passé, et la cote de l'Argentin auprès de ses jeunes troupes est au plus haut.

Mendy, une mi-temps et des envies...

Finalement, seul Benjamin Mendy était là au coup d'envoi avec son numéro trois dans le couloir gauche de la défense. Il fut le meilleur joueur du match, même s'il n'a joué qu'une mi-temps, à cause d'une blessure au dos : "Je me plaignais déjà pendant les séances, j'ai senti une grosse douleur pendant le match, je ne pouvais pas continuer." Face à un adversaire direct bien plus fluet, il s'est baladé défensivement. Même sanction quand il a pris le couloir. L'Olympien est à l'origine de l'ouverture du score (28e), mais ce n'est pas tout : un grand pont (6e), une chevauchée sur un contre (11e), une frappe de 30 mètres juste au-dessus (21e) et un centre dévié qui a failli faire mouche (42e) pour ponctuer une première période de très bon niveau. On n'en verra pas plus pour ce match, Amavi remplaçant le Marseillais à la mi-temps. Mais à l'OM, aucun souci, le défenseur gauche sera bel et bien de la partie pour la saison 2015/2016 : "Je serai Marseillais, il n'y a aucun doute. Pourquoi pas prolonger, ce serait une bonne chose" affirme-t-il. Le message est, lui, bien passé...

Quant au match en lui même, il s'est terminé sur un match nul (1-1), alors que les jeunes adversaires du soir ont manqué un penalty dans le temps additionnel. Fin du match, mais pas du parcours des Bleuets, qui affronteront le Paraguay mardi à Besançon, avant de partir en vacances...

France - Corée du Sud (1-1) à Gueugnon. Buts : Haller (28e), Moon (64e)

Compo : Hassen - Conte, Lenglet, Laporte (cap), B.Mendy (Amavi 46e) - Rabiot, Walter, Tolisso (Nangis 87e), T.Bakayoko - Haller (Nkoudou 64), Jean (Benzia 64e)