Stéphane Mbia était l'invité exceptionnel du Talk Show du Phocéen ce jeudi soir. Dans la joie et la bonne humeur, le joueur de l'OM a répondu durant plus d'une heure aux questions de Sébastien Volpe et de nos consultants et invités (Romain Canuti, Maxence Volpe, Fabrice Céleschi, René Malleville, Hervé Bercane). Retrouvez ci-dessous toutes ses réponses :
Stéphane, ton retour à la compétition est prévu pour quand ?
Stéphane Mbia : "Dans trois semaines. Pour l'Inter je pense que je serai disponible."
Vous craignez certains joueurs à Lyon ?
S.M. : "Non ! Personne. Pas du tout. Derrière on est serein, car on a Nico (N'Koulou), en plus il y a Souley' (Diawara) qui revient. On veut récupérer les trois points qu'on a perdus contre eux à l'aller. C'est impossible qu'on perde contre Lyon au Vélodrome."
Tu avais failli aller à Lyon jeune ?
S.M. : "Oui c'est vrai, mais j'avais choisi finalement Rennes qui a un grand centre de formation."
Concernant la rumeur qui a circulé sur ton entente avec Nkoulou justement, il y avait des tensions réellement entre vous ou c'est de l'intox ?
S.M. : "Non (rires), c'est de l'intox. Nico est adorable. Je le connais depuis que je suis tout petit à la Kadji Sport Académie au Cameroun (NDLR : le club formateur de Stéphane). Je suis très rapidement parti en Europe avant tout le monde, j'ai eu cette chance-là. De son côté, il a évolué à Monaco et ça ne m'a pas étonné de le voir arriver à Marseille. Je savais très bien qu'il allait faire une très bonne première partie de saison cette année. En plus, grâce à lui je peux jouer au milieu de terrain (rires)."
Vous êtes parfois trop facile avec Nicolas Nkoulou, n'est-ce pas ?
S.M. : "C'est vrai, mais c'est notre force aussi. C'est cela qui nous permet d'être plus fort et d'enchaîner. Avec cette capacité d'ailleurs Nicolas pourra aller très très loin et je suis content, car le coach lui parle tous les jours."
Tu regrettes ta déclaration à ton arrivée à Marseille, où tu disais que ce n'était qu'un tremplin ?
S.M. : "J'étais tout jeune. Tu arrives ici (NDRL à Marseille)... je sortais de Rennes qui était un très bon club aussi et puis il ne faut pas oublier d'où l'on vient tout simplement. Non vraiment j'étais plus jeune, très honnêtement..."
Le coach vous a fait comprendre qu'ici c'était Marseille, c'est un club à part ?
S.M. : "Oui, le coach il est écouté. Tout ce qu'il dit, ça ne rigole pas. Il est très respecté. Personne n'est indispensable à Marseille. Que tu sois Messi ou un autre, si tu n'es pas respectueux des dirigeants, tu vas au niveau en dessous. Personne ne l'a jamais lâché, même quand cela allait mal. Le plus important c'est le terrain et on l'a montré jusqu'à aujourd'hui et c'est bien, c'est le plus important à retenir."
Comment c'est passé la rencontre avant le PSG, il y a eu de l'intimidation ?
S.M. : "Je pense que ça c'est passé pendant la salutation, comme à l'ancienne époque. Le coach nous parle souvent et nous fait comprendre qu'ici c'est Marseille. Avant le match on n'a pas rigolé du tout, dans les couloirs il n'y avait pas de bises (rires)."
Comment expliquer le retour au premier plan de l'OM après ce début de saison chaotique ?
S.M. : "On était en perte de confiance, on a même fait pour moi une faute professionnelle contre l'Olympiakos (défaite 0-1), mais on a la chance d'avoir un grand coach avec nous. C'est lui qui a su remobiliser tout le monde. Quand tu vois tout ce qu'il a gagné, son palmarès, tu te poses cinq minutes et tu te dis que tu peux que progresser avec lui."
Le clash Anigo/Deschamps a servi aussi de déclic ?
S.M. : "Nous les joueurs on n'était pas concernés. On était concentré sur nos matchs. Ça a un peu parlé, mais le coach nous a fait comprendre que ça ne nous regardait pas. Il nous a dit de ne pas nous disperser. À l'OM, quand je suis arrivé, Modeste (Mbami) m'a fait comprendre qu'il fallait faire attention où je mettais les pieds. J'ai tenu le même discours à Nico (Nkoulou). J'ai su ce qu'il fallait faire et même si j'ai parfois fait n'importe quoi, j'ai muri depuis."
Diawara est bien de retour ?
S.M. : "Tout le monde l'a chambré, Kabo' (Kaboré) aussi. Ça rigole beaucoup sur eux, car avant de partir à la CAN, ils avaient beaucoup fanfaronné et là ils reviennent avec zéro point (rires)."
Tu pourrais quitter l'OM cet été ?
S.M. : "Non. Je me suis inscrit dans la durée. Je suis très bien ici. Je suis marseillais et engagé jusqu'en 2014."
Quel est le joueur le plus impressionnant que tu aies connu à l'OM ?
S.M. : "Lucho. C'est l'homme. Il a un bon cœur et c'est vraiment bon mec. Il y a des moments quand je n'allais pas bien c'est lui que j'allais voir. C'est quelqu'un de respectable. Il n'y à voir comment il a été accueilli à Porto pour son retour. La première année ici, il nous a fait rêver. Même avant qu'il parte on a vu un très bon Lucho. C'est juste qu'il a été orphelin de Mamad (Niang). Il a baissé quand Niang est parti, car il avait besoin de lui sur le terrain."
On peut revenir sur cette affaire de marabout ?
S.M. : "Ça m'a beaucoup marqué. Un mec qui veut se faire revaloriser n'a pas besoin de simuler quelque chose. J'ai été super touché par la polémique. J'ai fait savoir aux dirigeants que je n’étais pas d'accord que ça soit rendu public."
Qui a été adressé ce regard noir à Nancy après ton but ?
S.M. : "À la causerie, le coach nous a fait comprendre qu'il fallait prendre les trois points et rien d'autre. Alors quand Nancy a égalisé alors qu'on dominait, je me suis posé des questions. Je me suis dit ce n'est pas possible. C'est pour ça quand j'ai marqué, j'ai regardé le banc pour montrer que j'avais la rage. Pour moi c'était hors de question qu'on ne gagne pas ce match. Quand tu marques un but, tu peux faire n'importe quoi, je ne peux pas l'expliquer."
Quelle compétition préfères-tu gagner cette année ?
S.M. : "Les quatre. On veut tout gagner. Même la Ligue des Champions, on peut la prendre cette année. Il faut être ambitieux."
Pourrais-tu un jour jouer pour le PSG ?
S.M. : "Jamais de la vie. Je suis marseillais. Je préfère aller jouer au Cameroun !"
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