Edito après les sanctions prononcées contre le club marseillais par la commission de discipline après OM-PSG
L'OM jouera à huis clos total pour OM-Troyes après les évènements d'OM-PSG. La nouvelle est tombée ce mercredi soir. Après les matchs à 13h, la Ligue de Football Professionnelle cherche encore des moyens de donner du relief au feuilleton de son championnat. Alors pour meubler pendant les trêves, on révèle les sanctions, cela avait déjà été le cas pour Nice-OM. La particularité de ce timing, c'est que cela permet un bel emballage médiatique. On fait monter la sauce avant, on fait retomber le soufflé après. Forcément, quand le mercredi matin on lit, dans le récapitulatif du journal L'Equipe que, "ce soir-là, tout y est passé ou presque", qu'en début de soirée, la chaîne L'Equipe organise un débat "l'OM doit-il perdre un point ?" et qu'il n'y a qu'une personne sur le plateau pour trouver ça exagéré, forcément, l'annonce d'un huis clos dans la soirée entraine presque un ouf de soulagement. Mais si l'on prend les bonnes perspectives, à savoir ce qu'il s'est passé tout simplement, c'est tout simplement scandaleux.
C'était déjà la même mécanique contre Nice. Il suffit de se rappeler la menace qui pesait légalement sur le club marseillais, avec l'arbitre qui a fait reprendre la partie alors qu'il n'y avait qu'une équipe sur le terrain, pour être tenté de se dire que c'était une bonne chose. Mais la suite de la saison de Ligue 1 a mis tout le monde d'accord : il fallait se montrer plus ferme, il fallait frapper fort pour faire rentrer les brebis galeuses dans le rang. C'est là que cela devient plus subtil, trop en tout cas pour certains plateaux : le discours ne change pas car l'OM passe dans ce procès du box des victimes à celui des coupables aux yeux de la LFP. Il fallait être bien plus ferme avec Nice, il ne faut pas laisser passer ce qu'il s'est passé lors d'OM-PSG, même si c'était pire avant, même si on l'a déjà vu dans bien d'autres stades. Les jets de projectiles, l'envahissement de terrain, cela n'a rien à faire dans un match à l'Orange Vélodrome, il faut que les coupables soient sanctionnés. Tout le monde est d'accord là-dessus, du ministre de l'Intérieur au psychologue qui fantasme sur la sociologie des tribunes. Mais en 2021, dans une enceinte qui compte des centaines de caméras, il faut que les sanctions soient individualisées. Impossible de faire payer pour cela tout un stade, de sanctionner des supporters qui ont mis des jours à concevoir un tifo qui a fait le tour du monde. L'OM a fait de la prévention en amont, a prévu des filets supplémentaires pendant la rencontre, Dimitri Payet après le match n'a pas hésité à critiquer ses agissements comme vous pouvez le revoir en vidéo. Ce n'est pas Nice avec un Jean-Pierre Rivère en campagne et des joueurs qui applaudissent les tribunes à la fin, ce n'est pas Saint-Etienne, où l'on jette des fumigènes sur la pelouse pour retarder le coup d'envoi d'une heure, une opération revendiquée dans un communiqué par l'ensemble des groupes de supporters des Verts. Pourquoi là, c'est à Marseille d'être sanctionné ? Quel est le message ? "Un chauffard fait un excès de vitesse, fermons les autoroutes, ils vont comprendre, il faut qu'il y ait des sanctions" ? Respectez-vous, respectez-nous s'il vous plaît.