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Saison

Mario Lemina, l'atout caché

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 29/03/2015 à 07:00

Mario Lemina, l'atout cachéMario Lemina, l'atout caché

Il a été le meilleur joueur de l'OM lors de la rencontre amicale contre Nîmes vendredi soir. Dans tous les bons coups, Mario Lemina a surtout été l'acteur principal des deux buts de son équipe. Pour le premier, il a rentré en talonnade un petit pont à un adversaire avant de s'élancer sur trente mètres, puis, après avoir passé un grand pont à un autre adversaire et s'être introduit dans la surface, il a déposé le cuir au second poteau, où son pote Thauvin, lancé, n'avait plus qu'à pousser la balle dans le but vide. Pour le second, il a l'intelligence de ne pas faire action de jeu pour mieux tromper la défense gardoise. Derrière, Gignac a bénéficié de précieuses secondes d'avance pour tromper le portier. Dans un vestiaire où le chambrage est roi, Lemina ne va sûrement pas passer à côté du titre de "champion des matchs amicaux" lui qui avait déjà été l'hommes des rencontres sans enjeu contre l'Espanyol Barcelone et Marignane.

Arrière droit, sentinelle, relayeur et maintenant meneur de jeu

Si l'on se penche sur le sujet de manière sérieuse, il pourrait y avoir une explication. Jeune joueur à très fort potentiel, champion du Monde en U20, Mario Lemina se lâche lorsque les cadres partent en sélection. C'est une possibilité à ne pas écarter, tant la dimension mentale est importante chez ce jeune élément qui, s'il n'a pas connu les bas à l'OM d'un Thauvin ou d'un Imbula, n'en a pas non plus connu les hauts. Mais lorsqu'on se penche sur le contenu des matchs, Lemina a surtout évolué à un autre poste que celui qui lui est habituellement réservé dans ces rencontres amicales. Recruté en septembre 2013 pour être le quatrième milieu défensif de la hiérarchie derrière Giannelli Imbula, Alaixys Romao et Benoît Cheyrou, Mario Lemina a évolué par exemple à Nîmes à la place de Dimitri Payet. Un poste qui ne lui ai pas inconnu puisqu'il a démarré le football en étant meneur de jeu. Et qui élargit toujours un peu plus la palette d'un élément qui a cette saison été capable de remplacer au pied levé Brice Dja Djédjé dans le couloir droit, Giannelli Imbula dans son rôle de relayeur ou encore Alaixys Romao à son poste si particulier de milieu défensif dans le système de Bielsa, où il faut être capable selon l'organisation adverse de passer du milieu de terrain et la défense et inversement.

Comme Stambouli et Cabella en 2012 ?

S'il n'est pas encore titulaire, Mario Lemina a donc incontestablement franchi un palier cette saison. De jeune prometteur il est passé à un statut d'homme du banc. Qui a su saisir sa chance au milieu de terrain à l'automne, avec une égalisation très importante contre Bordeaux et un statut de titulaire chipé à Alaixys Romao après l'expulsion de ce dernier contre Lens, auquel Marcelo Bielsa avait peu goûté. Au milieu de terrain, Lemina occupait alors la position haute. Mais son expulsion pour un coup de sang évitable à Rennes début février a redistribué les cartes. En son absence, André Ayew est venu s'essayer à l'entrejeu avant que Bielsa ne remette en selle un Romao qui permet à Imbula de briller davantage. Qu'à cela ne tienne, Lemina s'est mué en relais parfait de Dja Djédjé lorsque ce dernier était suspendu à Toulouse ou sur le point de disjoncter au stade de France contre Lens. Si Montpellier a été champion en 2012, c'est aussi grâce à Cabella et Stambouli, qui ont su sortir du banc de touche dans les dernières journées pour apporter des points précieux à leur équipe. Mario Lemina peut y voir un formidable parallèle pour sa carrière et pas seulement sur cette saison. Car avec sa polyvalence, peu importe les évènements à venir, il est appelé à incarner le futur du club.