"Margarita a eu juste envie de dire stop"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 13/10/2011 à 15:41
Comme prévu, Margarita Louis-Dreyfus est arrivée ce midi au centre RLD. Évidemment, rien n'a filtré pour le moment sur la teneur du discours de MLD aux joueurs. Ces derniers ont tour à tour quitté la Commanderie en début d'après-midi, sans arrêter devant la vingtaine de journalistes présents devant l'entrée du centre d'entraînement. MLD et Vincent Labrune ont fait de même.
Une chose est sûre, l'attitude de l'actionnaire principal de l'OM fait parler. Sa prise de position offensive sonne-t-elle comme un simple rappel à l'ordre ou a-t-elle vraiment l'intention de vendre le club ?
Pour Louis Acaries, ce proche de RLD qui avait chapeauté l'OM en 2004 et 2008, la vente n'est pas d'actualité. "Le club n’est pas prêt d’être vendu" estime-t-il, dans une interview accordée au 10sport. Ce n’est pas parce qu’il y a des mauvais résultats qu’on doit vendre. Surtout en cours de saison. Vincent Labrune dit que ce n’est pas d’actualité, mais l’actualité pour elle, en ce moment, c’est de faire des chèques. Elle a juste eu envie de dire stop, je ne suis pas là pour ça."
C'est également l'avis de Vincent Chaudel, économiste du sport, interrogé par Eurosport.fr : "Il n'est jamais bon de vendre un club dans l'urgence" assure-t-il, en tout en rajoutant qu'une ouverture du capital pourrait être une possibilité à court terme : "Mais MLD a surtout adressé un message au marché financier. Entre les lignes, on comprend qu'elle est disposée à ouvrir le capital du club. C'est une manière, à court terme, de réduire la facture et de préparer sa sortie en négociant, par exemple, une possible reprise dans trois-quatre ans."
Dans les colonnes de But ! Marseille, Luc Dayan (l'ancien actionnaire de Lille qui est récemment intervenu dans la restructuration de Nantes ou Strasbourg) estime que MLD a lancé un message aux investisseurs : "Cela met de la pression en interne pour signifier qu’on ne va pas indéfiniment financer, et à l’extérieur, ça peut attirer des gens" considère-t-il. À Marseille, en voyant le PSG aux mains du Qatar, on s’est peut-être dit que ça pourrait intéresser des investisseurs du même type." S'il écarte le Qatar, Dayan cite les exemples d'Abu Dhabi, Dubaï, l’Arabie Saoudite ou encore la Russie…