Malgré tout, le podium nous tend les bras
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 13/11/2018 à 07:00
Dans la sinistrose de ces dernières semaines, entre les performances piteuses en Europa League et celles face aux équipes de têtes de la Ligue 1, on se demandait à quelle sauce allait être mangé l'OM. Une nouvelle crise ? Un Garcia sur la sellette ? Des broncas au Vel' ? Des tiraillements entre les joueurs ? Finalement, le club a frôlé de plus ou moins près tous ces symptômes sans jamais s'y vautrer véritablement. Mieux : avec cette victoire attendue face à Dijon dimanche (2-0), on s'aperçoit que l'objectif initial d'un podium en fin de saison est plus que jamais d'actualité, et qu'il est peut-être bien plus accessible que prévu.
En effet, avec 22 points (6e) après 13 journées, l'OM compte une unité de retard sur St-Etienne (5e), 2 sur Lyon (4e), 3 sur Montpellier (3e) et enfin 4 sur Lille, le dauphin du PSG. Autant dire, pas grand-chose. De plus, il faut savoir que les Olympiens ont déjà rencontré les quatre derniers cités, St-Etienne étant la dernière équipe de tête à affronter avant la trêve hivernale. Autant dire qu'en assurant face aux mal classés, comme il sait si bien le faire, l'OM aura probablement grignoté une bonne partie de son retard d'ici Noël. Pour s'en convaincre, il sera intéressant de jeter un oeil à la prochaine journée et le match à Amiens (dimanche 25 novembre), alors que Lyon et St-Etienne s'affronteront au Groupama Stadium et que Lille ira à Nice. Même chose lors de la journée suivante, avec un alléchant OM-Reims au Vélodrome, quand Lille recevra Lyon et que Montpellier ira à Monaco. Largement de quoi replacer l'OM au centre des débats dès le début du mois de décembre.
L'autre motif d'espoir est, bien sûr, l'absence de compétition européenne. Évidemment, la sortie de l'OM de l'Europa League ne peut pas être considérée une bonne nouvelle, d'autant qu'elle est arrivée bien plus vite que prévu et de piteuse manière. Mais, la fin de ces fameux matches du jeudi à 21h05 constitue autant de plages de repos que n'auront pas les Lyonnais, eux qui peuvent encore espérer durer en Champions League ou, au moins, à l'étage en dessous. Et inutile de préciser que Rudi Garcia n'alignera pas son onze type pour les deux matches qu'il reste, à Francfort et face à Limassol. Enfin, cette élimination permettra de jouer le jeu dans une coupe nationale, par exemple une coupe de la Ligue avec ses quatre matches pour aller au bout, ce qui ne serait pas idiot.
S'il n'est pas question ici d'essayer d'embellir le tableau, il s'agit surtout de constater que le podium reste très accessible, et peut-être encore plus que jamais. Lille s'appuie sur deux ou trois individualités, tout comme St-Etienne, et Montpellier sur une dynamique d'effort qu'il sera difficile de conserver sur 38 matches. L'absence de profondeur de banc de ces trois équipes se fera sentir à un moment ou à un autre, ce qui est moins le cas d'un OM qui pourra, de plus, apporter une ou deux corrections au prochain mercato. Autant de raisons d'espérer un podium qui, malgré tout, nous tend les bras.