12h16 : Les South Winners ne cachent pas leur stupéfaction à la lecture des propos attribués à leur président. S'ils ne souhaitaient pas communiquer, pour ne pas créer la confusion avec les autres appels à la manifestation pour la réception de Rennes, notamment aux abords du stade, ils avaient prévu depuis plusieurs jours de suivre le mouvement et laisser la partie commencer sans leurs encouragements.
11h10 : C'est devenu le sujet principal pour cette rencontre contre Rennes. Bien plus que l'enjeu sportif, la possibilité de gagner enfin un match à domicile, la question est de savoir ce qu'il va se passer en tribunes où les supporters ont décidé de faire grève. Au départ, les Dodger's, rejoints par les Fanatics et les MTP (soit l'intégralité de la partie haute du virage nord), ont décidé de ne pas encourager l'équipe pour le premier quart d'heure de la rencontre. De rester en bas du virage, d'attendre, et de remonter ensuite s'ils en ont le coeur et l'envie.
Invité sur le plateau du Talk Show, Christian Cataldo a expliqué son initiative : "Je me suis mis à la place de mes adhérents. Je l'ai soumis à tous les autres groupes. Au début, je voulais faire plus, mais on a convenu d'un quart d'heure. Ce n'est pas une grève, mais une non-présence. On vient au stade, mais on attend 15 minutes pour monter à nos places. Pour montrer, sans violence, sans cris, sans rien, notre ras-le-bol. Il y en a assez de Michel, de ces joueurs égocentriques, de Labrune qui croit qu'il va éteindre tous les incendies et de MLD qui se fout royalement de tout le monde".
Dans la soirée, les Ultras ont annoncé qu'ils suivraient le mouvement. Si des membres de la direction ont assuré à leurs relais privilégiés que les MTP renonçaient au mouvement, le groupe de supporters a tenu à faire savoir qu'ils restaient solidaires. Dans les colonnes de L'Equipe, Michel Tonini explique que les Yankee prendront leur décision au dernier moment : "On est comme l'OM, on improvise". Les South Winners n'y prendront pas part, Rachid Zeroual, le président du groupe, s'en explique quelques lignes plus loin : "On chantera, la grève, je m'en fous. Il y a bien un moment où les gens ne viendront plus au stade. Moi, j'ai baissé les bras, j'attends que la saison se termine".
Reste à savoir si les supporters non-encartés suivront eux aussi le mouvement. Ils sont nombreux à penser que la protestation intervient peut-être un peu tard, alors que le fait que le dialogue continu entre Vincent Labrune et les responsables de groupes interpelle. C'était l'objet du débat de ce Talk Show avec Christian Cataldo.