Mais, vous étiez capable de ça ?

"Ah quelle est belle cette soirée, oh oui, quelle est aguichante cette victoire contre Lyon, quel régal d'avoir retrouvé notre OM". Ça, c'est la version optimiste. Sa petite soeur, la pessimiste, reprend plutôt le refrain qui suit : "Incroyable, ils étaient capables de jouer comme ça ? Pourquoi ne l'ont-ils pas fait tout au long de la saison ? Ils ne nous ont pas un peu pris pour des cons ?"

Soyons francs, vous, les joueurs, n'avez pas été réglo cette saison. On joue comme on s'entraîne dit l'adage, tennis-ballon aidant, ce n'étant pas évident, reconnaissons-le, mais là, c'est flagrant, vous nous avez pris pour des jambons. Italiens, de préférence, avec ce côté latin qui bercera le centre Robert Louis-Dreyfus dans quelques semaines. Et là, la tambouille ne sera pas la même, foi d'El Loco. Que de regrets donc, de voir enfin cette équipe évoluer avec envie, détermination, engagement, alors qu'on s'est mangé des purges pendant des semaines, des mois même... Alors oui, on peut penser que vous avez sciemment lâché Élie Baup fin 2013, celui, qui, pourtant, vous a offert la Ligue des Champions, la compétition si prestigieuse où vous avez mis la honte aux supporters, avec zéro point au compteur. Celle-là, on va en entendre parler pendant des années. Merci, sincèrement.

Oui, vous avez pris les supporters pour des idiots, en ne vous battant pas, en faisant fi de la valeur du logo qui orne votre maillot, en méprisant ceux qui se privent pour vous tout au long de l'année, en avalant les kilomètres et en engloutissant les billets, en donnant une image lourde de sens du club, notre club, pas le vôtre, vous reprochent les supporters. Alors, les gars, si vous voulez un tant soit peu remonter dans l'estime des gens qui aiment ce club, allez gagner à Bordeaux samedi, et brisez enfin cette série noire qui fait faire des cauchemars aux aficionados marseillais. Donnez tout ce que vous avez, sans calcul pour ces deux derniers matchs, le Mondial, les vacances, Bielsa, vous aurez largement le temps d'y penser, d'ici là, continuez à mouiller le maillot !"