Retour sur la victoire de l'OM à Lyon, un match de foot qui va peut-être s'asseoir à la table de Milan-Liverpool, France-Italie et Manchester City - Queens Park Rangers.
C'est l'histoire d'une victoire à Lyon, à 10 contre 11 quasiment tout le match, avec des buteurs improbables et un final digne des plus grandes séries, avec deux réalisations coup sur coup dans le temps additionnel. De quoi nourrir le storytelling du "cette saison je la sens bien" entonné par de plus en plus de personnes. Oui, c'est le genre de victoires qui soude un groupe, avec un Harit qui lance les chants à la fin dans le vestiaire, là où bien d'autres auraient simplement été frustrés de ne pas avoir plus participé à la fête. Le genre de victoires qui assoit encore plus l'autorité d'un coach, qui fait entrer les trois buteurs, mais aussi un Rongier et un Maupay qui ont su se montrer précieux. Il y a eu cinq matchs dans le match, mais ceux qui concernent la tactique ont tous été gagnés par l'Italien contre Pierre Sage. C'est enfin le genre de victoires qui va rester dans les mémoires, qui va permettre de chambrer les Lyonnais pendant longtemps, donnant le sentiment que la douloureuse image de Memphis Depay célébrant son but les doigts dans les oreilles au Vélodrome s'efface comme les parents de Marty McFly dans Retour vers le futur.
Une semaine de bonheur en plus !
Reste, pour que cette victoire entre vraiment dans la légende, que ce succès ait des conséquences sur la suite. Pour revenir au but du Hollandais, à la fin, c'est lui qui permet à Lyon d'être en Ligue des champions aux dépens de l'OM. Et cette fois-ci ? Cela reste une victoire du mois de septembre, cela n'a pas l'impact d'un trophée. Mais il faut guetter les dynamiques que cela peut entraîner. Du côté de Lyon, sans trop verser dans la moquerie, juste parce qu'il s'agit d'un concurrent, mais surtout du côté de l'OM : cette victoire, dans des conditions trop particulières pour demander des comptes au niveau du jeu, permet quand même d'élargir le champ des possibilités de l'effectif : Kondogbia derrière, c'est plus qu'une belle option, et Lirola et Ulisses Garcia ne sont peut-être pas que des rescapés du loft... À eux tous de surfer sur cette belle dynamique. En attendant, ils nous ont déjà offert une belle semaine de rêve jusqu'au prochain match à Strasbourg.