Lucho Gonzalez a réalisé une prestation médiocre contre Arsenal mercredi soir. Encore, serait-on tenté de dire. L'Argentin ne pèse plus sur l'animation offensive olympienne, et son jeu basé sur la précision de ses passes tombe en décrépitude depuis de trop longues semaines. En 13 matchs disputés avant celui d'Arsenal, Lucho obtient une note globale de 10,2/20. Un constat alarmant pour un "joueur de classe mondiale." De là à dire qu'il y a tromperie sur la marchandise, il n'y a qu'un pas... que l'on ose franchir aujourd'hui.
Car oui, à ce jour, Didier Deschamps doit se passer de Lucho. Même avec la meilleure volonté du monde, Lucho n'a plus la tête à l'OM, souvenons nous de ses envies de départ clairement affichées l'été dernier et ce non-transfert qui a fait couler beaucoup d'encre. Aujourd'hui, il n'est plus possible de jouer à dix à tous les matchs. Il faut que cela cesse. Et quoi qu'en dise le coach marseillais, il y a des solutions et la vie sans Lucho est tout à fait possible. Encore suffit-il de l'admettre.
Quelles sont ces solutions ? On l'a clairement vu lors de son dernier passage en équipe de France, Loïc Rémy n'a pas encore acquis cette mentalité de finisseur quand il évolue en pointe. Son vrai poste à l'OM semble être du côté droit de l'attaque. Avec sa vitesse et sa technique, il peut clairement déstabiliser les défenses, créer des décalages et des brèches.
Si l'on retire Rémy de la pointe de l'attaque, André-Pierre Gignac nous apparait être la meilleure solution pour être le buteur tant attendu et désiré par Deschamps lors de l'intersaison. Envoyé en Angleterre se chercher un nouveau club à quelques heures de la clôture du marché estival, Gignac a connu un début de saison très difficile, notamment à cause de son opération d'une pulbagie en mai. Il mérite aujourd'hui une seconde chance à son vrai poste, numéro 9. On ne marque pas 24 buts en une saison de L1 par hasard. Il manque juste à Gignac cette confiance qui l'habitait lors de son passage dans la ville rose.
Souvenons nous également de la saison 2009/2010, celle du doublé, où d'autres, mis au placard en leur temps (Valbuena et Ben Arfa pour ne pas les citer) avaient tant apporté à partir du mois de janvier. Un retour en grâce de Gignac est possible, encore faut-il qu'il sente qu'on lui fasse confiance.
Quid alors de Valbuena ? Ce repositionnement de Rémy à droite lui permettrait de jouer en vrai meneur de jeu, un poste qu'il affectionne tant, où il a souvent brillé, notamment sous l'ère Érik Gerets, l'entraîneur qui l'a véritablement révélé au haut niveau. Derrière, le duo Diarra et Cheyrou formerait une doublette alliant physique et technique. Amalfitano peut dépanner à plusieurs postes, il apparait comme un remplaçant de luxe. Alors qu'est ce qu'on attend ?
S.F.