Auteur d'une belle entrée hier dimanche à la mi-temps, alors que l'OM peinait à faire plier Guingamp, Maxime Lopez est l'un des artisans de cette belle victoire face aux Bretons (4-0), un peu à l'image de ce qu'il avait fait lors de son entrée face à Rennes (2-2). Deux rencontres que le jeune Marseillais avait débutées sur le banc avant de faire son apparition en deuxième mi-temps. Le banc olympien, Maxime Lopez le fréquente assidument depuis le début de la saison, avec une seule titularisation lors de l'ouverture face à Toulouse. Il y est même resté bloqué à deux reprises à Nîmes et à Monaco. "Je n'ai plus le même statut qu'avant, expliquait-il hier après le match, je suis plus un joueur de rotation de l'effectif. Il ne faut pas se voiler la face, je ne suis plus un titulaire indiscutable. À moi de mettre les bouchées doubles pour redevenir ce que j'étais avant". Un constat lucide et sincère de la part d'un joueur encore très jeune (20 ans) au sein d'un effectif impitoyable, comme l'explique son ancien entraîneur au centre de formation Thomas Fernandez : "Il y a une énorme concurrence cette saison au milieu avec Gustavo, Strootman ou Sanson qui sont des joueurs de très gros calibre, et il est normal qu'il soit remplaçant avec des gars comme ça. Maxime a tout intérêt à apprendre de ces joueurs-là, car il va franchir des paliers dans la récupération et la percussion avec le ballon. Mais, avec le jeu de l'OM basé sur la possession, il a une très belle carte à jouer".
Effectivement, on sent déjà lors de ses entrées en jeu une montée en puissance dans son influence sur l'équipe, avec un jeu de passe toujours aussi précieux et de plus en plus de volume dans la récupération. De plus, le fait d'entrer à la mi-temps dans un système remodelé en 4-3-3 correspond complètement à son profil, selon son ancien coach : "Déjà, c'est un joueur qu'il faut mettre dans le coeur du jeu, car il excelle dans la construction. Dans une équipe qui a la possession du ballon, et c'est le cas de l'OM de Garcia, il a un grand rôle à jouer, et ce qui s'est passé lors de son entrée à Guingamp n'est pas étonnant. Avec son jeu de passe, il apporte de la vitesse au jeu, ce qui met l'adversaire en difficulté, surtout lorsqu'il a couru après la balle pendant toute la première mi-temps".
Dans ce schéma, mais aussi lorsqu'il évolue en numéro 6 aux côtés de Gustavo, Maxime confirme que l'on s'est peut-être trompé à son sujet au tout début, lorsque l'on attendait un numéro 10 passeur et buteur, à l'image d'un Nasri quelques années avant lui. "Pour moi, ce n'est pas un meneur de jeu car il n'a pas encore développé ses capacités à éliminer ou à marquer des buts, confirme Fernandez. Chez les jeunes, on lui demandait de travailler son intensité et ses capacités athlétiques pour qu'il 'prenne des cannes'. Ce n'est pas un Valbuena qui, lui, allait très vite sur ses appuis et pouvait donc éliminer facilement son adversaire. Ce n'est pas non plus un Samir Nasri qui était plus puissant et marquait des buts. Maxime est dans la construction du jeu, donc il n'est pas étonnant de le voir briller en 6 ou en 8. L'avenir nous dira s'il est capable d'évoluer plus haut sur le terrain". Pour l'instant, il se contente juste d'être sur le terrain le plus possible. Et avec ses performances et le calendrier infernal à venir, il y sera à coup sûr...