Lihadji flambe au Brésil, inquiétant pour l'OM ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 13/11/2019 à 01:00
Le jeune ailier marseillais fait sensation à la Coupe du Monde U17 au Brésil.
Sensation de la pré-saison à l'OM, où André Villas-Boas lui a offert un joli temps de jeu, Isaac Lihadji (17 ans) est rapidement devenu un gros sujet de conversation chez les supporters olympiens sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, le minot ne fait que confirmer ses bonnes sensations avec l'équipe de France à la Coupe du Monde U17 au Brésil, où Lihadji brille match après match (3 buts, 2 passes décisives), et notamment lors du dernier quart de finale lundi soir face à l'Espagne (6-1) dans lequel il s'est encore illustré (1 but, 1 passe). De quoi attendre avec impatience le prochain rendez-vous en demi-finale face au Brésil vendredi.
"Les Français dominent tellement leurs adversaires physiquement que c'en est presque trop facile"
Annoncé gros comme une maison depuis plusieurs mois, Isaac est donc en train de valider les prédictions des recruteurs, même s'il faut relativiser, compte tenu de l'incroyable domination des Bleuets dans cette compétition, comme le confie au Phocéen le scout d'un gros club de Liga qui ne rate pas un match des Tricolores : "Cette équipe de France est évidemment le gros dossier de cette coupe du monde pour les recruteurs. On le savait déjà, mais on a la confirmation. Elle domine tellement ses adversaires physiquement que c'en est presque trop facile. Même l'Espagne a explosé, alors qu'elle dominait toujours les Français ces dernières années. Concernant Lihadji, on n'est pas surpris puisqu'il est suivi depuis longtemps en Espagne. Je ne parlerai pas encore de phénomène, mais il répond à tout ce que l'on cherche chez un ailier. Il a une vitesse et un coup de rein naturels, et il sait choisir au moment de donner le ballon à son partenaire ou de finir l'action lui-même".
"Face à l'Espagne, il a gagné quasiment tous ses duels, il a tout bien fait"
Même sensation chez le spécialiste des jeunes pour Le Phocéen Bastien Cordoleani. Pour lui, Issac Lihadji est encore monté d'un cran face à l'Espagne : "Il a joué très juste, au-delà de son but et de sa passe décisive. Habituellement, il perd pas mal de ballons et c'est normal, compte tenu de son jeu. Mais, face à l'Espagne, il a gagné quasiment tous ses duels, il a tout bien fait. Après, il joue dans une très grosse équipe, avec des coéquipiers encore plus forts que lui, comme Aouchiche (PSG) ou Mbuku (Reims). Je ne pense pas qu'Isaac puisse faire de telles différences à l'échelon professionnel pour l'instant, c'est pour ça que j'aimerais le voir d'abord se confronter à des séniors en National 2 sur 90 minutes. Mais, il est sur la bonne trajectoire, c'est certain". Une trajectoire scrutée évidemment de très près par les dirigeants olympiens, et notamment Andoni Zubizarreta qui suit le dossier au quotidien. Ce dernier s'est d'ailleurs récemment montré assez optimiste sur RMC pour un dénouement rapide, car les négociations continuent avec l'entourage du joueur pour sa signature chez les professionnels : "Ça avance et je suis toujours optimiste. Il peut grandir avec nous. Ça peut être intéressant pour lui, mais aussi pour la ville de Marseille parce que c'est un Marseillais qui défend le maillot de l'OM".
"On s'est quand même bien rapproché d'une signature ces dernières semaines"
Ce contrat tant attendu est donc en bonne voie, même si on peut craindre que les prestations XXL de Lihadji au Brésil changent rapidement la donne. Mais, ce n'est pas l'avis de Bastien Cordoleani : "De toute façon, tout le monde le connait déjà. Je me souviens d'un match des U19 contre Toulon l'an dernier où il y avait déjà 4 ou 5 scouts de gros clubs étrangers rien que pour lui. Ceci dit, je ne suis pas très inquiet pour l'OM, même si ses agents temporisent et font monter les enchères. On s'est quand même bien rapproché d'une signature ces dernières semaines". Attention tout de même à l'appetit sans limite des gros clubs étrangers, déjà sur le qui-vive pour les emplettes du mercato hivernal. "Il peut aller loin, comme la plupart de ses coéquipiers de cette équipe de France, prévient notre interlocuteur espagnol. Ils vont être sollicités, c'est sûr. Ils le sont déjà, d'ailleurs".